La candidature des Alpes, portée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, est désormais la seule en course pour les Jeux olympiques d'hiver de 2030. Une décision qui ne manque pas de faire réagir le collectif No JO, opposés à l'événement pour des raisons environnementales.
C’est officiel, la candidature des Alpes, portée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, est désormais la seule en course. La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) a décidé d'entrer en dialogue ciblé avec le seul dossier français, a annoncé l'organisme mercredi 29 novembre.
Pour Stéphane Passeron porte-parole du collectif NO JO, c’est un "jour de deuil". Et pour l’occasion, il annonce la création d’un nouveau slogan : "Après le saccage 2024, l’apocalypse 2030". "On est scotché de voir a quel point le lobbying est phénoménal, assène-t-il. En six mois, on prend des décisions qui vont couter des milliards".
"lls veulent un suicide collectif"
Si l’aspect financier le met en rogne, sa colère découle aussi de ce "déni démocratique" face au changement climatique. "Alors que le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, revient des glaces et annonce que c’est la catastrophe, nous, on remet une pièce dans un système à bout. Il n’y a aucune remise en cause, aucune discussion. Le déni, on ne peut plus l’accepter. On est triste, mais surtout surpris. C’est choquant", martèle le porte-parole. "Nos stations de moyenne montagne ne fonctionnent plus, elles ferment les unes après les autres. Un jour, l’apocalypse va arriver, et ça sera trop tard."
La crainte de devoir quitter le territoire habite aussi Stéphane Passeron. "Ils vont encore faire venir des gens qui ont beaucoup d’argent et nous, on ne pourra plus vivre ici", se désole-t-il. Et quand le porte-parole regarde comment ça se passe à Paris, il est sûr d’une chose : "2030, ce sera la catastrophe. Je n’ai aucun doute sur le fait que ça va mal se passer. Il ne faudra pas s’étonner de voir des méga bassines dans les Alpes. Ils veulent un suicide collectif, sans demander au collectif s’il veut se suicider." Des mots forts, qui appuient une conviction qui s'exprime depuis plusieurs mois.