Les pisteurs secouristes et les sauveteurs sur câbles de la station des Hautes-Alpes ont suspendu leur préavis de grève ce jeudi 23 février, mais ils maintiennent leurs revendications sur les salaires et les conditions de salaire.
Cris de joie des skieurs au pied des pistes. A Vars, la grève n'aura pas lieu. La station des Hautes-Alpes ouvrira bien ce jeudi 23 février alors que la menace planait depuis hier. Avant même d'avoir connaissance du nombre de grévistes parmi les pisteurs secouristes et sauveteurs sur câbles, la direction avait préféré annoncer la fermeture des remontées mécaniques, inquiète de ne pouvoir assurer la sécurité des vacanciers de manière certaine.
Amassés aux télésièges, les skieurs attendront une heure pour s'élancer sur les pistes, mais ils devraient pouvoir profiter de cette belle journée de ski.
"Le préavis court toujours mais on a demandé aux gens d'aller au travail, ça montre à la direction qu'on veut des négociations, on est là pour apporter de la sérénité aux gens qui sont en vacances ", avait indiqué jeudi à France 3 Provence Alpes Jean-Jacques Daubert, délégué CGT des personnels de Vars.
Les revendications des salariés de la SEM-Sedev, qui exploite les remontées mécaniques de Vars, portent sur les salaires et les conditions de travail :
- une "prime de partage de valeurs" (anciennement "prime Macron") de 700 € par salarié cette saison ;
- une fin de saison contractuelle au 16 avril comme prévue initialement (même si le manque de neige en décide autrement) ;
- des augmentations en adéquation avec l'inflation en cours ;
- une amélioration des conditions de travail avec notamment l'arrêt immédiat de la modulation du temps de travail.
"Il ne faut pas oublier qu'on a ce souci de saisonnalité, beaucoup d'entre nous ont un travail saisonnier et quand la saison est finie, il ne se passe plus rien, on est obligés d'attendre la saison d'après pour retrouver du travail et en dehors des saisons hivernale et estivale, c'est plus dur de remplir son caddie, il n'y a pas du travail pour tout le monde ", souligne Jean-Jacques Daubert.