Incidents entre l'OGC Nice et l'OM : le match rejoué à huis-clos, Nice perd un point et ne fera pas appel

Le match interrompu le 22 août à cause de graves incidents sera rejoué sur terrain neutre et à huis-clos. Nice perd un point et Alvaro Gonzales est suspendu pendant deux matches. L'OM pourrait faire appel, l'OGC Nice s'y refuse.

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Pas de victoire sur tapis vert pour l'OM, la Ligue a infligé ce mercredi 8 septembre un retrait de deux points à Nice au classement, dont un avec sursis. Le match sera rejoué sur terrain neutre et à huis clos.

Le défenseur de l'OM Alvaro Gonzalez, qui a jeté des bouteilles en direction du public niçois, écope de deux matches de suspension ferme. Quant au meneur de jeu olympien Dimitri Payet, il est sanctionné d'une suspension d'un match avec sursis.

Le dimanche 22 août, la rencontre entre les deux clubs avaient tourné aux affrontements. A la 75e minute de jeu, Payet, qui s'apprêtait à tirer un corner, avait été la cible des supporters ultras niçois. Touché au dos par une bouteille d'eau en plastique, le meneur de jeu avait renvoyé le projectile vers le public.

Des dizaines de supporters niçois ont alors envahi la pelouse, provoquant une bagarre générale entre supporters, joueurs des deux équipes et membres de l'encadrement des deux clubs.

La commission a condamné l'OGC Nice à trois matches à huis clos, dont celui contre l'OM et celui déjà purgé face à Bordeaux. Le match prévu contre Monaco le 19 septembre prochain se déroulera donc sans public pour les Aiglons.

Ce vendredi 10 septembre, le directeur de l'OGC Nice, Jean-Pierre Rivère a annoncé en conférence de presse qu'il ne ferait pas appel de cette décision. 

Des comportements "sanctionnables"

La commission de discipline a voulu donner des sanctions exemplaires face à la débauche de violence survenue lors de ce derby de la Méditerranée. 

"Cette décision est à la hauteur de la gravité des incidents qui ont eu un retentissement absolument exceptionnel et qui concernent, tout de même, une atteinte caractérisée à l'intégrité physique des joueurs de football, ce qui est évidemment totalement inacceptable", a réagi le président de la commission de discipline Sébastien Deneux, lors d'une visio-conférence de presse.

"En dépit des circonstances de ce match, les comportements de Dimitri Payet et Alvaro Gonzalez nous sont apparus comme sanctionnables sur le plan disciplinaire", a-t-il ajouté.

"Pour Payet, la sanction prend en compte le fait qu'il a été directement touché par une bouteille puis atteint par un coup de pied d'un spectateur, ce qui n'a pas été le cas pour Alvaro, d'où le différentiel sur les deux joueurs", a-t-il expliqué.

Les Niçois amers

Certains supporters niçois trouvent le point de moins comme "Excessif. Et ca nous fait passer derrière Marseille en plus !". D'autres estiment que ce second match viendra favoriser les joueurs marseillais. Ni club, ni membres des Ultras ne se sont exprimés. 

L'OM "choqué" 

L'Olympique de Marseille est "extrêmement choqué" par les sanctions prises contre ses joueurs a déclaré à l'AFP le directeur de la communication du club, Jacques Cardoze.

"On a l'impression qu'il fallait un bouc émissaire côté OM et que c'est lui qui a pris. C'est la violence qui doit être condamnée, pas les acteurs du jeu", a ajouté le directeur de la communication du club provençal.

Selon lui, l'OM "réfléchit" à un possible appel. "Nous attendons les écrits et les motivations de la commission", a-t-il précisé, ajoutant que le président du club Pablo Longoria s'exprimerait jeudi dans un communiqué.

En visite au Pôle France de voile du Roucas-Blanc ce jeudi, la ministre des Sports Roxana Maracineanu, a estimé que les sanctions prises par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) après les incidents lors du match Nice-OM du 22 août étaient "proportionnées".

"La sanction qui a été prononcée, je n'ai pas à la commenter, elle a été prise par une institution indépendante. Je suis néanmoins heureuse qu'elle ait tenu compte de la chronologie des faits et je répète ce que j'avais dit au moment des faits: ces violences sont inacceptables dans un stade, qui plus est sur les acteurs du jeu. Cette violence a dépassé les bornes", a ajouté la ministre.

Par ailleurs, une enquête judiciaire est en cours sur ces incidents et un supporteur niçois, auteur d'un coup de pied en direction du meneur de jeu de l'OM, Dimitri Payet, sera jugé le 22 septembre.

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