L'ONG SOS Méditerranée a indiqué avoir repéré au large de la Libye une dizaine de corps près d'un bateau pneumatique. L'embarcation avait été signalée en détresse avec 130 personnes à son bord. L'espoir de retrouver des survivants est très mince.
L'Ocean Viking, le navire de sauvetage de l'ONG marseillaise SOS Méditerranée avait été alerté de trois embarcations en détresse.
Alors que les conditions météorologiques sont très difficiles, avec des vagues de plus de six mètres, l'Ocean Viking ainsi que trois navires marchands approchent de la zone, située au Nord-Est de Tripoli (Libye).
"Depuis notre arrivée sur place aujourd'hui, nous n'avons trouvé aucun survivant alors que nous avons pu voir au moins dix corps à proximité de l'épave. Nous avons le cœur brisé. Nous pensons aux vies qui ont été perdues et aux familles qui ne sauront peut-être jamais ce qui est arrivé à leurs proches", indique Luisa Albera, coordinatrice de recherche et de sauvetage à bord de l'Ocean Viking.
[DECLARATION] "Aujourd'hui, après des heures de recherche, notre pire crainte s'est réalisée. L'équipe de l'#OceanViking a dû assister aux conséquences dévastatrices du naufrage d'une embarcation pneumatique". 1/4
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"Il n'y a plus d'espoir de retrouver des survivants", a précisé à l'AFP Emmanuelle Chaze, une journaliste française embarquée sur le navire humanitaire de l'ONG. "Si le bateau a chaviré la nuit dernière dans les conditions météorologiques qu'il y a eu, c'est impossible que quelqu'un ait survécu. On a croisé beaucoup de cadavres", a-t-elle ajouté.
La semaine dernière, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) avaient annoncé que les corps de 41 migrants, dont au moins un enfant, avaient été repêchés après le naufrage de leur embarcation de fortune au large des côtes tunisiennes.
"Nous pouvons voir le résultat de cette inaction délibérée dans la mer autour de notre navire." 3/4 pic.twitter.com/WMLYQVA16W
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Des drames qui se répètent sur la route migratoire la plus meurtrière au monde, et que ne cessent de dénoncer les équipes de SOS Méditerranée :
"Les États abdiquent leur responsabilité de coordonner les opérations de recherche et de sauvetage, laissant les acteurs privés et la société civile combler le vide mortel qu'ils laissent derrière eux. Nous pouvons voir le résultat de cette inaction délibérée dans la mer autour de notre navire", s'indigne Luisa Albera.
Depuis le début de l'année 2021, au moins 453 migrants ont péri en Méditerranée, essentiellement sur cette route centrale au départ de la Tunisie et de la Libye, selon l'OIM.
