Dès ce lundi 17 janvier, les employés travaillant à des postes-clés dans des entreprises dont la continuité d'activité est jugée « essentielle » devront présenter un pass sanitaire. C'est le cas des transports, des télécommunications ou du secteur bancaire. Les administrations sont concernées, comme les carabiniers ou le palais princier lui-même
Le gouvernement princier, du haut de son rocher, n'échappe pas aux problématiques Covid et craint, avec le rebond épidémique, une paralysie du fonctionnement du pays.
Comme en France, la vague Omicron est bel et bien là. Mais Monaco est allé plus loin que la France sur certains points. Dès le 7 janvier, la Principauté a présenté ses nouvelles mesures sanitaires, élaborées en accord avec le Conseil national (le Parlement monégasque).
Télécommunication, secteurs énergétique et bancaire sont concernés
Parmi ses mesures, l'introduction du pass sanitaire en entreprise.
A partir de ce lundi 17 janvier, et ce jusqu'à fin février, les employés dont « le travail est indispensable à la continuité d'activité de certaines entreprises ou entités publiques assurant des services essentiels à la Principauté devront présenter un pass sanitaire », explique le Gouvernement.
Selon le gouvernement princier, il ne s'agit pas d'appliquer cette exigence à tout le personnel des entreprises concernées mais aux salariés dont l'absence compromettrait leur fonctionnement. Chaque chef de service sera amené à juger qui, de ce point de vue, est à un poste-clé.
La liste des administrations et entreprises concernées est longue :
"Palais Princier, Ministère d’État, Conseil National, Direction des Services Judiciaires, Départements Ministériels, Ambassade de Monaco en France, Mairie, Agence Monégasque de Sécurité Numérique, Contrôle Général des Dépenses, Corps des Carabiniers du Prince, Délégation Interministérielle chargée de la Transition Numérique, Direction de l’Action Sanitaire, Direction de l’Aménagement Urbain, Direction de l’Aviation Civile, Direction de la Communication, Direction de la Sûreté Publique, Direction des Affaires Maritimes, Direction des Plateformes et des Ressources Numériques, Direction des Services Numériques, Direction des Systèmes d’Information, Direction des Travaux Publics, Direction du Budget et du Trésor, Service de Maintenance des Bâtiments Publics, Service des Parkings Publics, Trésorerie Générale des Finances, Banques, Compagnie des Autobus de Monaco, Comptoir Pharmaceutique Méditerranéen, LTP Technologies, Monaco Digital, Monaco Telecom, Société d’Exploitation des Ports de Monaco, Société Monégasque d’Assainissement, Société Monégasque de l’Électricité et du Gaz, Société Monégasque des Eaux, Telis,Trafiparc."
Deux pass sont valables sur le territoires monégasques : le pass sanitaire européen et le Safe pass monégasque. Un test négatif, PCR ou antigénique, de moins de 72h, sera également accepté.
L’objectif est de veiller à ce que le rebond épidémique ne désorganise pas des services essentiels au bon fonctionnement de la Principauté de Monaco. Quels sont-ils ? Il y a, entre autres, les secteurs de l'énergie, de la banque et des télécommunications.
Ce pass sanitaire était déjà exigé dans le secteur de la santé. Il est désormais beaucoup plus étendu. Mais le milieu scolaire n'est pas concerné.
Permettre l'activité et freiner l'épidémie, un casse-tête
Parmi les autres mesures annoncées le 7 janvier dernier et déjà en place, le gouvernement a réduit la durée d'isolement. Cette durée est passée de dix à sept jours. La France avait pris la même mesure quelques jours avant.
D'autre part, dans les restaurants le nombre de convives est passé de douze à huit. L'espacement des tables doit être désormais de 1,5 mètres (contre un mètre auparavant).
L'esprit, sur le Rocher, est le même que dans l'Hexagone et ses territoires ultramarins : éviter la paralysie, permettre l'activité, tout en freinant l'épidémie. Un casse-tête chinois que presque tous les dirigeants du monde tentent de résoudre.