Le Centre Monégasque de Soins des Espèces Marines (CMSEM) a ouvert le 27 avril dernier. Il permet notamment aux visiteurs de faire la connaissance des tortues pensionnaires du centre et d’en apprendre plus sur ces animaux fascinants.
Accessible à partir du Musée océanographique, dont il est une extension, le Centre Monégasque de Soins des Espèces Marines (CMSEM) a ouvert ses portes à l’occasion de la fête du Musée, le 27 avril dernier.
Véritable clinique pour animaux marins recueillis blessées, il a été tout particulièrement conçu pour porter secours aux tortues marines. Dans la principale salle de soins, cinq bassins carrés de tailles variables trônent au milieu d’une panoplie d’appareils médicaux.
C’est ici que les tortues seront examinées et maintenues en attendant leur rétablissement. «Ce n’est pas toujours facile de diagnostiquer une tortue », explique Olivier Brunel, responsable du CMSEM. «Souvent leurs maux ne sont pas apparents, notamment quand elles sont victimes d’une ingestion de plastique. C’est pour ça qu’on a doté le centre d’un système d’imagerie médicale grâce auquel on peut faire des radios et identifier correctement les problèmes des tortues. »
Une fois rétablies, les tortues convalescentes sont placées dans un bassin extérieur de plus de 160m3.
Conçu pour se rapprocher au plus près des conditions naturelles, il permet aux soigneurs de s’assurer que les tortues sont aptes à retourner en pleine mer. « Le bassin est doté de rochers et de coraux pour réadapter les tortues au milieu marin. On vérifie aussi qu’elles sont capables de plonger au fond pour trouver leur nourriture » indique Olivier Brunel. « Si tout va bien, on les relâche. »
Le bassin de réhabilitation accueille actuellement deux jeunes tortues caouannes. Nées en aquarium et jugées pour l'instant inaptes à la vie en pleine mer, elles devraient y séjourner un long moment.
En parallèle au centre de soin, un espace dédié aux tortues marines a été monté dans la salle principale du musée. A travers une exposition, des animations et des parcours ludiques, les familles découvriront le mode de vie des tortues et les menaces qui pèsent sur elles.
En effet, pour Robert Calcagno, directeur de l’Institut Océanographique de Monaco, « Ça ne sert à rien de soigner si on ne sensibilise pas. C’est en faisant prendre conscience de la beauté et de la fragilité du monde marin qu’on donnera aux gens l’envie de s’impliquer dans sa protection. »
Particulièrement sensibles aux pollutions aux hydrocarbures, les tortues marines sont également victimes de collisions avec des bateaux ou de l’ingestion de sacs plastiques qu’elles confondent avec des méduses. Il existe 7 espèces de tortues de mer dans le monde. Elles sont toutes menacées d’extinction.
Samedi 27 avril lors de la fête du @OceanoMonaco le nouvel espace
— MuséeOcéanographique (@OceanoMonaco) 23 avril 2019
"l'Odyssée des tortues marines" ouvrira officiellement ses portes. ??
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?de sensibilisation
?et de soins #MyOceanoTurtles pic.twitter.com/iUCjn3DaJA
Que faire en cas de rencontre avec une tortue marine ?
Si la tortue a été rencontrée ou capturée accidentellement dans le cadre d'une activité de pêche, référez vous aux recommandations de l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture telles qu'indiquées dans ce guide de bonnes pratiques.Si vous êtes un particulier, observez si la tortue bouge, nage et respire tout en gardant une distance de 20m minimum. Dans tous les cas, contactez le CMSEM au +377 93 15 36 00 et tortues@oceano.org