Les fonctionnaires de la police technique et scientifique ont démarré aujourd'hui une grève du zèle. Ils réclament un statut conforme à leurs missions qui n'ont cessé d'évoluer ces dernières années. Ils sont 2500 en France, 300 en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Heures supplémentaires, intégration des primes dans les salaires... les revendications sont nombreuses de la part des agents de la police technique et scientifique. A l'appel d'une intersyndicale (SNIPAT, SNPPS et le SNAPATSI), ils ont décidé de suivre une grève du zèle à partir d'aujourd'hui.
Un statut non conforme à leurs missions
Ces scientifiques ne sont pas des policiers. Ce sont des aides techniques de laboratoires. Pourtant au fil des années, leurs missions ont évolué et leur présence est de plus en plus réclamée sur les terrains d'infractions.
"Ca part du simple cambriolage jusqu'au meurtre ! On voit des scènes parfois traumatisantes !"
précise Lahouaria Benchenni, secrétaire nationale adjointe du SNIPAT (syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale).
Un malaise palpable !
Pour elle, le malaise est palpable au sein des policiers scientifiques considérés par l'administration comme des sédentaires. Un statut qui ne les autorise pas à porter une arme ou à bénéficier d'une formation de self-défense. Ils travaillent à visage découvert et interviennent souvent seuls.
"On ne demande pas à être armés mais à être en sécurité. Lors de prélèvements effectués sur une scène, un de nos collègues a été mis en joue par un malfaiteur encore présent sur les lieux !"
Les grévistes réclament un statut dérogatoire de catégorie active. Une revendication qu'ils avaient déjà formulé en Novembre 2015.
Rappelons que les agents de la police scientifique nommés communément "les experts" en raison de séries télé, ont pris de plus en plus d'importance dans les enquêtes judiciaires. Ils permettent aujourd'hui d'élucider un tiers des affaires de la police nationale.