Année difficile pour les radars automatiques, dégradés voire détruits. Certains automobilistes s'en réjouissent, d'autres s'en inquiètent. Comme les associations de lutte contre la violence routière.
Victimes d'actes de vandalisme (bâches,tags, incendie...) les radars automatiques sont devenus inutilisables sur la plupart des infrastructures routières de la région PACA. Faut-il s'en réjouir ? Faut-il s'en inquiéter ? Les avis divergent sur la question.
Interrogés par notre équipe, certains automobilistes se déclarent "anti-radars"
"Ce n'est pas normal qu'il y ait des radars, alors c'est normal qu'ils soient abîmés"
D'autres sont plus mitigés. Ils condamnent ces dégradations de biens publics tout en admettant que
"Celà traduit une certaine colère et de l'exaspération"
De son côté, la Ligue contre la violence routière fait part d'une certaine compréhension
mais Chantal-Marie Laurent rappelle les chiffres de la mortalité due à la vitesse excessive"Je comprends que la colère provoque des débordements"
"Nous sommes passés de 8000 morts par an à 4000 alors s'en prendre aux radars qui ont sauvé des vies, c'est inadmissible!"
Le Vandalisme et son coût
Ces dégradations ont bien sûr un coût. Sans évoquer de chiffre officiel, les autorités parlent de millions d'euros de réparation. Pour info, il faut compter environ 500 euros pour un acte de maintenance, jusqu'à 80 000 euros pour le remplacement d'un radar.
Les radars : une pompe à fric ?
Un rapport officiel provenant du Projet de loi de finances de l’année 2018 devrait mettre fin à certaines idées reçues. Sur les 920 millions d’euros de recettes générés par les radars, environ 92% permettent le financement de la sécurité routière (bitumage des routes nationales, sécurité dans les tunnels...).Seulement 8% servent au désendettement de l'Etat.
Quel risque pénal pour les vandales ?
Les auteurs de ces méfaits risquent une amende de 75 000 euros et une peine d'emprisonnement de 5 ans.