Ponctualité des TER : carton rouge pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, pire élève en 2023

En 2023, la région PACA se distingue comme la région ayant le taux de ponctualité le plus faible de France. En effet, seuls 74,1 % des TER ont circulé sans retard ou annulation, un chiffre bien inférieur à la moyenne nationale et aux performances de certaines autres régions.

.L’UFC-Que Choisir a publié, le mercredi 10 septembre, une nouvelle étude à propos de la fiabilité des Trains Express Régionaux (TER) en France. La qualité de service des TER reste en deçà des attentes, notamment dans la région PACA, où la situation est critique.

À titre de comparaison, la Bretagne affiche un taux de fiabilité de 88,4 %, tandis que la moyenne nationale avoisine les 80 %. Ce taux place la région en dernière position, avec un pourcentage de ponctualité de seulement 84,7 %, marquée d'un "rouge" sur les indicateurs de performance.

PACA, Occitanie, Nouvelle Aquitaine ...

Au niveau national, environ 11 % des TER ont enregistré un retard supérieur à 5 minutes en 2023, et près de 20 % des trains ont été annulés ou déprogrammés. Cependant, ces chiffres globaux masquent de grandes disparités entre les régions et même entre les lignes au sein d'une même région. Par exemple, en Centre-Val-de-Loire, la ligne la plus fiable ne comptabilise que 1,5 % de trains en retard ou annulés, tandis que la ligne la plus perturbée atteint, elle, 26,5 %.

Cette situation fait de la France l'un des pays les moins performants en termes de ponctualité des trains régionaux en Europe. L'autorité de régulation des transports, qui fournit un panorama complet des performances des TER, souligne que trois régions (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Bourgogne-Franche-Comté) dépassent les 84 % de fiabilité, tandis que PACA, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine se situent en dessous des 77 %.

De multiples causes

Le taux élevé de déprogrammation et de retards est souvent attribué à une gestion insuffisante des ressources humaines et matérielles. Selon Alain Berthoumieu membre de la Fédération nationale des usagers des transports (FNAUT), "ce sont les dirigeants de la SNCF qui ne donnent pas les bons outils aux employés, dont les cheminots", ce qui conduit à des mouvements de grève fréquents et à des dysfonctionnements dans le service.

Il ajoute que "les patrons prennent de mauvaises décisions", ce qui pèse lourdement sur la qualité du service rendu aux usagers. "Le sous-effectif, notamment dans les gares, et les congés du personnel sont souvent mis en avant pour expliquer les annulations ou les retards fréquents. Ce n’est jamais leur faute. Alors qu’ils sont dirigeants et responsables du personnel. Une chose est sûre, il faut de la réforme et pour ce faire, il faut des gens compétents à la tête de l’entreprise", exprime-t-il.

"On n'a pas le pouvoir de changer les choses mais on a le pouvoir de déranger"

L'association appelle les pouvoirs publics à agir rapidement pour favoriser la qualité du service des TER, parmi les sollicitations, ils suggèrent une indemnisation systématique des voyageurs touchés par les retards récurrents.

Pour tenter de résoudre ces problèmes, des actions ont été engagées par la FNAUT, notamment des réunions avec les dirigeants de la SNCF. Alain Berthoumieu reste sceptique quant à l'efficacité de ces démarches, estimant que "c'est une perte de temps" face à la complexité de la hiérarchie. "Nous, usagers et contribuables de la région, on continuera de publier ces plaintes. On n’a peut-être pas le pouvoir de changer les choses, mais on a le pouvoir de déranger."

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