Au large de la côte nord-ouest de l’Italie, à quelques dizaines de kilomètres de Menton, un famille inventive fait pousser des fruits et des légumes sous l’eau de la Méditerranée dans des sphères de plastique. C'est la « ferme de Nemo ». La mer comme solution.
Il fallait y penser. Des passionnés de plongée sous-marine ont installé des fraises, du basilic et des laitues, à 8 mètres de profondeur, au large de Noli, sur la côte nord-ouest de l’Italie. L'idée est lumineuse.
Son créateur, Sergio Gamberini, est propriétaire de deux sociétés de plongée. C’est son fils Luca qui joue le chef de culture.
Pour lui, la mer offre des conditions idéales : les températures sont relativement constantes, et les plantes reçoivent 60 % de la lumière. La mer comme champ à cultiver.
Ces serres aquatiques ancrées dans la roche océanique reproduisent une biosphère naturelle. Et sous la mer, les plantes grandissent plus vite que sur terre. Il n’y a pas de parasites. Exit les pesticides ! C'est totalement bio.Avec une eau à 25 degrés, la température dans les serres atteint 29 degrés. Et la mer conserve la température sans grande différence entre le jour et la nuit.
A l’intérieur de ces serres sous-marines, l’eau salée s’évapore et se condense sur les parois du toit voûté. Cela créé l’eau douce nécessaire à leur croissance. Les plantes régénèrent elles-mêmes l’air de leur bulle grâce à la photosynthèse. Un circuit fermé et totalement vertueux.
Pour le moment, dans la « ferme de Némo », on jardine de juin à septembre.
Pour Luca Gamberini, cette innovation est peut-être « une alternative écologique pour des populations en manque d’eau et de terres cultivables. »
Cultiver sous la mer sera peut-être une des solutions pour les générations futures.
Cela pourrait permettre de donner une chance aux pays en voie de développement où les environnements hostiles entravent la croissance des cultures.