Réfugiés: Estrosi ne veut pas "se faire dicter une politique basée sur des quotas"

Le député-maire LR de Nice, Christian Estrosi, a assuré dimanche qu'il ne se laisserait "pas dicter par le gouvernement une politique basée sur des quotas" en matière d'accueil de réfugiés dans sa ville, en marge d'une visite au mémorial du Camp de Milles, près d'Aix-en-Provence.

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Interrogé sur l'invitation adressée par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve aux maires des villes désireuses d'accueillir des réfugiés, le maire de Nice a souligné auprès de la presse que sa ville accueillait déjà des réfugiés, "notamment des chrétiens d'Orient, en fonction de ses disponibilités".

"Je ne me laisserai pas dicter par le gouvernement une politique basée sur des quotas", a-t-il poursuivi: "Je n'ai pas attendu ce gouvernement pour prendre des initiatives".



Le maire de Nice a toutefois ajouté qu'un de ses adjoints se rendrait sans doute à la réunion organisée par Bernard Cazeneuve -lui-même ne pouvant s'y rendre pour des questions d'emploi du temps.

Questionné sur un éventuel parallèle entre la situation des réfugiés aujourd'hui et celles des internés du Camp des Milles -une ancienne tuilerie reconvertie sous Vichy en camp d'internement et de déportation-, Christian Estrosi a appelé à combattre "l'islamisme radical comme nos pères et nos grands-pères ont combattu et mis à bas le nazisme et le stalinisme". 

"Cela doit nous engager à le combattre avec la même force, parce que si nous ne le vainquons pas, l'histoire va se répéter -et elle se répète déjà", a aussi déclaré M. Estrosi en marge de la visite du mémorial, qu'il a effectuée notamment aux côtés des époux Klarsfeld et de plusieurs dignitaires juifs, chrétiens et musulmans.
Tout au long d'un week-end marqué en Provence par l'université d'été du FN et la venue de Jean-Marie Le Pen, à Marseille, Christian Estrosi a lui aussi voulu occuper le terrain: vendredi soir, il a rassemblé 5.000 "amis du maire" à Nice pour leur festin annuel en plein air, l'occasion d'évoquer brièvement les Le Pen, "famille de la haine". - Avec AFP-

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