L'Ocean Viking, le navire affrété par SOS Méditerranée, l'organisation maritime et humanitaire européenne, basée à Marseille dans les Bouches-du-Rhône, faisant route vers le port d’Augusta, en Sicile, a débarqué 236 personnes secourues le mardi 27 avril.
Une nouvelle fois, le navire de L'Organisation Non Gouvernementale, SOS Méditerranée, transportait à son bord des migrants secourus en pleine mer. Ils sont 236 a avoir été sauvés des eaux le 27 avril dernier au large des côtes Lybiennes.
Le bateau a reçu l'autorisation des autorités maritimes italiennes de pouvoir débarquer ses passagers en détresse en Sicile, dans le port d'Augusta.
C'est ce qu'indique l'ONG sur les réseaux sociaux.
⚡️COMMUNIQUÉ 236 rescapés sur l'#OceanViking sont soulagés d'arriver en lieu sûr -Augusta, Sicile. Mais les événements de la semaine dern. en Méd. centrale laissent nos équipes amères et endeuillées, avec le besoin de dire à l'Europe ce qu'elles ont vécu. https://t.co/2q7kGn9lJf pic.twitter.com/8KECIbekvm
— SOS MEDITERRANEE France (@SOSMedFrance) May 1, 2021
Un sauvetage mais des centaines de vies perdues en mer
Le 27 avril, l'équipe de l'Ocean Viking a porté secours à 236 hommes, femmes et enfants de deux embarcations pneumatiques en détresse dans les eaux internationales de la zone de recherche et de sauvetage libyenne.
Quelques jours avant l'opération de sauvetage, le 22 avril, l'équipe avait été témoin des conséquences d'un effroyable naufrage qui a fait 130 victimes, toujours dans la zone de recherche et de sauvetage libyenne.
Une augmentation des embarcations de fortune qui inquiéte les les membres d'SOS Méditerannée.
"Des êtres humains en Libye profitent consciemment d'autres êtres humains piégés dans des conditions épouvantables, qui n'ont d'autre choix que d'entreprendre, quels que soient les risques, un voyage dangereux sur des embarcations précaires", déclare Sophie Beau, directrice générale de SOS Méditerannée France et co-fondatrice de l’association.
Elle déplore que "les dirigeants politiques de l'Union européenne ont sciemment décidé de ne pas faire tout ce qui était en leur pouvoir pour sauver ces vies, de cesser de coordonner les opérations de recherche et de sauvetage et de permettre aux garde-côtes libyens de renvoyer illégalement ces personnes en Libye".
Sept ans après la fin de l'opération Mare Nostrum, SOS Méditerranée demande "qu'un dispositif européen de recherche et de sauvetage efficace, conforme au droit et répondant à des valeurs d’humanité, soit rétabli de toute urgence".
Depuis le début de l'année 2021, au moins 453 migrants ont péri en Méditerranée, essentiellement sur cette route centrale au départ de la Tunisie et de la Libye, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).