Et si votre téléphone portable permettait de sauver des vies ? Une application existe, elle s'appelle Staying Alive. Le principe est simple : géolocaliser les « bons samaritains » les plus proches d'une victime en arrêt cardiaque.
Depuis le 11 mai la pratique sportive est de nouveau autorisée mais pour ne pas se blesser ou faire un malaise il est important de reprendre une activité de façon modérée.
Le risque principal est de faire un arrêt cardiaque. Dans les Alpes-Maritimes, deux personnes âgées de 70 et 78 ans sont décédées durant le week-end de l'Ascension alors qu'elles faisaient respectivement du vélo et une randonnée.
"Des arrêts cardiaques qui peuvent toucher tout le monde, même des jeunes et pas uniquement les personnes âgées", explique Philippe Cecconi, infirmier-chef chez les sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes, avant de s'alarmer : "dans notre département, il y a en moyenne 2,5 infarctus par jour. En France, l’arrêt cardiaque est responsable de 50.000 décès par an."
En cas d'arrêt cardiaque il est important d'agir vite. En effet, un massage cardiaque réalisé en attendant l'arrivée des secours augmente de 10% chaque minute les chances de survie de la victime.
Comment fonctionne l'application Staying Alive ?
Et pour améliorer ces chances de survie il existe l'application Staying Alive. Elle permet de savoir où se trouve le défibrillateur le plus près de vous ; elle permet également aux personnes ayant un diplôme de secouriste de s'inscrire.Une fois référencé dans la base de données vous pouvez être localisé grâce à votre smartphone. Si une personne fait un malaise à quelques mètres de votre localisation les services de secours vous contacteront via SMS.
Pour ceux qui s'inquiète du respect de leur vie privée, Philippe Cecconi se veut rassurant : " Cette application est sécurisée. Nous ne pouvons pas savoir où se situent les personnes inscrites en dehors d'une situation d'urgence."En France cette application fonctionne dans 50 départements. Près de 100.000 personnes se sont inscrites et sont prêtes à porter secours.
Après 8 mois de test à Paris, Staying Alive a fait ses preuves. "En cas d'arrêt cardiaque le taux de survie est de 7%. A Paris il est dorénavant de 25%, avec des pointes à 35 %", se réjouit Philippe Cecconi.
Pour avoir de tels résultats, l'application doit être utilisée par un grand nombre de "bons samaritains". En région Paca, cette nouvelle fonctionnalité existe depuis quelques mois et seulement 1.000 personnes se sont inscrites.