Emmanuel Macron est dans le Var pour assister aux cérémonies du 75e anniversaire du débarquement en Provence. La cérémonie, avait lieu en présence des présidents guinéen Alpha Condé et ivoirien Alassane Ouattara ainsi que de l'ancien président Nicolas Sarkozy à la nécropole nationale de Boulouris.
Le président de la République fait une pause dans ses vacances qu'il passe au fort de Brégançon dans le Var. Emmanuel Macron a participé en effet aux cérémonies du 75e anniversaire du débarquement en Provence :
- Ce jeudi 15 août il présidait à la nécropole nationale de Boulouris, à Saint-Raphaël un hommage officiel. C'est à cet endroit que reposent 464 combattants de la
1ère armée française. - Lors de cette cérémonie, la patrouille de France fera le show et ce vendredi au Lavandou.
- Autre déplacement : à Bormes-les-Mimosas, cette fois. Ce samedi 17 août, à partir de 19 heures, le président de la République assistera à une cérémonie à l'occasion de la libération de la ville.
► REVOIR la cérémonie officielle ce jeudi filmée en direct :
Emmanuel Macron appelle à renommer des rues en hommage aux soldats africains de l'armée française qui ont participé à la Libération
"Les noms, les visages, les vies de ces héros d'Afrique doivent faire partie de nos vies de citoyens libres parce que, sans eux, nous ne le serions pas". Emmanuel Macron a appelé à renommer des rues, des places et des monuments en hommage aux combattants africains de l'armée française lors de la Seconde Guerre mondiale.
"Je lance un appel aux maires de France pour qu'ils fassent vivre par les noms de nos rues, de nos places, par nos monuments et nos cérémonies, la mémoire de ces gens qui rendent fier toute l'Afrique et disent de la France ce qu'elle est profondément", a-t-il déclaré.
15 août 1944
Le débarquement allié en Provence a été mené par les forces américaines et françaises, parties d'Afrique du Nord, de Corse et d'Italie du Sud. Elles incluaient 260.000 combattants de la 1ère armée française dirigée par le général de Lattre de Tassigny, composée principalement de soldats venus d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne.Le débarquement débute le 15 août 1944, 70 jours après le débarquement en Normandie. L'opération "Dragoon" va consister pour les alliés (450.000 hommes, dont environ 250.000 Français) à prendre en tenaille l'occupant allemand pour le contraindre à battre en retraite.
Rappels de ce page de l'histoire avec Jean-Marie Guillon et Jean-Jacques Jordi historiens :
► Moins connu que le 6-juin, le débarquement en Provence, le 15 août, n'en est pas moins capital pour les Alliés dans leur reconquête de l'Europe. (Article du journal Le Monde)
► “On mésestime l'importance” du débarquement en Provence, selon un historien (Article de 2014)
Dans la soirée du 15 août 1944, deux têtes de pont sont établies, l'une à l'est de Fréjus et l'autre enjambant les Maures : 320 soldats alliés sont morts, 2.000 Allemands ont été fait prisonniers.
Le 17, Hitler ordonne le retrait de ses troupes sauf à Toulon et Marseille. Ces deux villes seront libérées par les Français les 27 et 28 août.
► Débarquement de Provence : “Vive les libérateurs !” les habitants du Var se souviennent dans un web-doc
Lors du 50e anniversaire, 18 pays africains avaient été représentés et pour le 60e, une quinzaine de chefs d'État d'Afrique noire et du Maghreb étaient présents, rendant hommage notamment aux tirailleurs sénégalais et algériens, goumiers et tabors marocains, pieds-noirs ou encore marsouins du Pacifique et des Antilles qui participèrent à l'opération "Dragoon".
Paroles d'anciens combattants rencontrés ce jeudi ors de la cérémonie :
L'objectif militaire de ce débarquement était de prendre les Allemands par surprise et de soulager le front de Normandie où avait eu lieu le débarquement dix semaines plus tôt. L'opération s'est faite en plusieurs temps: à minuit, les premiers soldats français des commandos d'Afrique avaient escaladé la falaise du cap Nègre, près de Bormes-les-Mimosas. Puis à 8h, trois divisions d'infanterie américaine ont débarqué à Saint-Raphaël, comme à Cavalaire, Ramatuelle et Sainte-Maxime.
Une douzaine de personnes interpellées et relâchées
Durant cette matinée d'hommage, une douzaine de personnes ont été controlées par les forces de l'ordre. Ne portant pas de "gilets jaunes" mais ayant déjà participé au mouvement, elles ont été controlées et raccompagnées par les agents chargés de la sécurité. L'accès au périmètre de la manifestation leur a été interdit.