Pas de journée sans chasse, délit d'alcoolémie... Après des mois de débats autour de la chasse, le gouvernement a annoncé ce lundi 9 janvier, les dernières mesures pour mieux sécuriser la pratique. Face à ces déclarations, France 3 Côte d'Azur a fait réagir Adrien Dovetta, administrateur de la Fédération des chasseurs du Var.
Le gouvernement a tranché sur le plan pour une meilleure sécurisation de la pratique de la chasse. Ce lundi, la secrétaire d'Etat à l'Écologie, Bérangère Couillard, a annoncé une nouvelle réjouissante pour les chasseurs : pas de journée sans chasse.
Une annonce positive pour Adrien Dovetta, administrateur de la Fédération des chasseurs du Var : "La chasse est populaire, aujourd'hui si on interdit le dimanche à la chasse, on va catégoriser une classe sociale de Français. Beaucoup de chasseurs travaillent la semaine, et le dimanche, c'est leur loisir. Donc oui, c'est un soulagement qu'en France le dimanche reste chassable".
Le gouvernement avait pensé en octobre interdire la pratique le dimanche. La piste avait finalement été écartée.
Alcool zéro
Deuxième point majeur de ces annonces : l'instauration d'un délit d'alcoolémie. Au même titre que les automobilistes, selon les informations de Franceinfo, au-delà de 0.5 grammes par litre de sang, soit deux verres de vin, il sera interdit au chasseur de pratiquer sous peine de sanctions. "On est totalement d'accord sur l'alcool zéro, et aujourd'hui c'est déjà le cas. Moi, je chasse dans une commune du département du Var comme on chasse le matin et le soir, enfin en fin d'après midi, c'est alcool zéro au repas, c'est une évidence. Le soir après, chacun fait ce qu'il veut.", réagit Adrien Dovetta.
Un chasseur sur deux formé d'ici à 2025
Autre mesure : des formations pour les chasseurs pour assurer davantage de sécurité. Elle aura pour but de rappeler notamment les règles de sécurité et les enjeux de communication avec les riverains. Le gouvernement souhaite qu'un pratiquant sur deux soit formé d'ici à 2025 et que tous le soient d'ici à 2029. De quoi soulever beaucoup de questionnements.
"On va voir comment on va le mettre en place déjà parce que la pratique a un coût, la pratique matériellement il faut trouver de la place. Il faut savoir qu'en France, des centres de tirs il n'y en a pas beaucoup et former un million de chasseurs, je crois que ça a un coût d'à peu près 48 millions d'euros. Donc qui va payer ça également ? Mais aujourd'hui, dans nos rangs, on fait la guerre à ceux qui ne sont pas bons. Chaque chasseur français doit déjà connaitre une formation décennale qui comprend de la théorie, on relate tous les incidents qu'on a pu avoir sur le territoire, on revoie la sécurité. Tous les jours, les gens qui ne montrent pas forcément la bonne conduite à tenir, bien sûr, ceux-là on les condamne", s'interroge l'administrateur de la fédération des chasseurs du Var.
Une plateforme numérique pour sécuriser les promeneurs
Ce n'est pas tout puisqu'en cas d'accident grave, le retrait du permis de chasse sera possible pour une certaine durée avec interdiction de le repasser. Les promeneurs et autres usagers de la nature auront aussi accès à une plateforme numérique pour identifier les zones et horaires non chassés. Les organisateurs de chasse collective devront s'y déclarer obligatoirement. Elle sera mise en place à l'automne prochain.