40°C au thermomètre, mais pas le choix : il faut continuer à travailler. Certains peuvent décaler leurs horaires. D'autres, notamment dans la restauration, sont bien obligés de faire tourner leur commerce.
Pause déjeuner, ne rime pas avec pause fraîcheur. En ce début août, la vigilance canicule est passée au niveau orange. Et à midi, il fait déjà plus de 40 degrés à Draguignan...
Difficile, notamment pour les ouvriers du bâtiment. Seule solution : des horaires décalés, de 6h du matin à 14h.
“Actuellement, c'est très compliqué, il fait très chaud," se confie ce travailleur. "On s'hydrate beaucoup, c'est la seule solution. On commence plus tôt et on essaye de finir plus tôt... après, ça dépend des journées, mais pendant les grosses chaleurs comme actuellement, on essaye de ne pas travailler à l’extérieur quand c'est possible.”
900 baguettes
Dans la fournaise, certains sont obligés de rester près des fourneaux. Dans cette boulangerie, 900 baguettes tradition sont cuites tous les jours ! Elles sont façonnées à la main dans la partie laboratoire, sous l’unique climatisation fixée au plafond...
Mais devant le four, qui tourne toute la journée, la chaleur est à son maximum. Ludovic n’y fait plus attention : "“Il faut fabriquer, il faut vendre, il faut faire marcher le commerce !" Mais les apprentis boulangers, eux, ne tiennent souvent pas plus d’une saison. Pour le patron,
Dans la situation économique actuelle, impossible de s'arrêter !
Ludovic Lesage, Boulanger
Et si on lui demande s'il a déjà fait des malaises à cause de la chaleur, Ludovic évacue : "Non jamais, j’ai l’habitude." Côté magasin, d'ailleurs, même si toutes les fenêtres sont ouvertes, les vendeuses souffrent également de la chaleur. L’unique ventilateur brasse seulement de l’air chaud.
Même combat dans cette pizzeria. Le pizzaïolo cherche à se rafraichir à grands coups de verres d’eau et de glaçons. Il n'y a pas d’air conditionné dans la cuisine : il faut s’adapter à des températures caniculaires... Pas vraiment le choix !!
“On est devant le four à 400°, plus la hotte qui tourne en permanence, plus la plancha : ça chauffe beaucoup," avoue Laurent Cohen. Rapide coup d'œil au thermomètre : " la température intérieure indique 39°C... mais on est bien obligés de travailler."
À titre personnel, en tant qu'entrepreneur, même si ça monte à 50, on continuera à travailler !
Laurent Cohen, Pizzaïolo
Pas de climatiseur, non plus, dans le restaurant... Pour avoir une impression de fraîcheur, il faudra se contenter de son éventail personnel !