Dans le Var, gendarmerie et Conservatoire du littoral recensent les épaves et rappellent comment les faire recycler

Gendarmerie du Var et Conservatoire du littoral ont mené une action conjointe pour recenser les embarcations qui devraient être enlevées dans l'Argens, un cours d'eau du département. Des épaves considérées, selon le Code de l'environnement, comme "déchet".

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Opération frêle esquif pour les gendarmes de la brigade nautique de Roquebrune-sur-Argens dans le Var, lors d'une action conjointe avec le Conservatoire du littoral, pendant ces dernières journées de ce mois de novembre. Plus précisément, des gardes du littoral, employés par le gestionnaire dans cette partie du Var.

Le but de la manœuvre était de recenser, sur les rives de l'Argens, des embarcations accostées, sans droit ni titre, dans cet espace naturel propice à la pêche et à la promenade.

Le cours d'eau, qui traverse le département du Var d'ouest en est, sur quelque 114 km, est parsemé sur ses berges de barques ou bateaux.

Souvent abandonnées, voire sabordées, elles occupent illégalement cette place au sein d'une nature que les autorités entendent bien protéger, au nom du Code de l'environnement qui considère ces embarcations comme des "déchets".

Après avoir parcouru les berges, les agents du Conservatoire et les gendarmes en ont relevé une dizaine. Leur identité est ensuite donnée à la Direction départementale des territoires et de la mer qui doit notifier une mise en demeure aux propriétaires de ces embarcations, et dans un délai d'un mois, le préfet du Var notifie ensuite la déchéance de droit, ultime sésame pour enlever ces épaves du milieu naturel.

Comment déconstruire gratuitement une épave ?

Dans le Var, les détenteurs d'épaves "peuvent mettre le cap" sur l'Aper - Association pour la Plaisance Eco-Responsable - pour voir leurs embarcations revalorisées.

Cette filière de déconstruction des bateaux de plaisance ou de sport permet gratuitement aux propriétaires de les recycler. En se rendant sur le site internet recyclermonbateau.fr, il est possible de s'assurer de son éligibilité.

Il faut principalement que le bateau soit "francisé", c’est-à-dire qu'il ait son immatriculation en France. Il est possible de créer une demande de prise en charge après avoir rempli un formulaire en ligne comprenant toutes les caractéristiques de l'embarcation.

Une fois ce dossier créé, l'Aper communique sa décision dans un délai de 10 à 15 jours. Rendez-vous est pris ensuite avec le propriétaire.

L'Aper est présent à Fréjus, dans le Var, et à Carros dans les Alpes-Maritimes. Seul frein à cette déconstruction, la matière.

À Carros par exemple, les bateaux en acier doivent être rapatriés dans le Var pour être pris en charge.

La taille et la longueur du bateau peuvent aussi poser problème... Un navire de 13 mètres, pour 14 tonnes de long a toutefois été pris en charge par l'antenne locale, la SOFOVAR, ce vendredi 27 novembre.

La revalorisation de ces bateaux permet le réemploi du matériel, mais aussi, le cas échéant, de renvoyer des pièces dans le circuit de seconde main ou dans les magasins d'accastillage.

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