Roche rouge, mer azur. De nombreux promeneurs ont investi le sublime massif de l'Estérel, dans le Var, depuis la fin du confinement.
Au bord de la route, au milieu de la forêt, cette famille de sangliers ne s'attendait pas à retrouver si vite les promeneurs. La laie et ses petits s'étaient habitués à l'absence de l'Homme durant le confinement mais, aujourd'hui, ils ne semblent pas dérangés par les photographes.Pas question pour eux de descendre de la voiture, le sanglier reste un animal sauvage qui pourrait attaquer, d'autant qu'il s'agit d'une mère avec ses petits.
Des centaines de promeneurs
Entre Cannes et Saint-Raphaël, le massif de l'Estérel est l'un des derniers joyaux préservés de la Côte d'Azur. Il est facile d'y accéder, les sentiers et les routes sont bien indiquées et il existe de nombreux parkings.Des centaines de promeneurs ont retrouvé le chemin vers l'Estérel. Hervé et Gisèle Poulain habitent Fréjus, ils viennent ici pour la première fois depuis l'ouverture du massif : "Jusqu'à présent, c'était fermé et on a eu le mauvais temps la semaine dernière, et là on reprend les bonnes habitudes".
Les roches rouges rappellent des paysages lointains. Autour : le calme, la nature et la vue sur la Méditerranée. "On a de nouveau le droit d'être dehors et puis c'est un super coin pour se balader, la mer nous manquait !", raconte cette promeneuse.
VTT, randonnée, course à pied, les sportifs reviennent sur leur terrain de jeu. C'est aussi l'occasion pour certains de s'amuser.
Bloquées sur la Côte d'Azur, ces amies célèbrent la fête nationale de leur pays, la Norvège, "il fallait absolument qu'on sorte et fêter cette belle journée".
Au pied du Rocher Saint-Barthélémy, ces familles de soignants ont fait le déplacement depuis Toulon, à moins de 100 km à vol d'oiseau. Une balade en pleine nature, c'est un peu le retour à la vie d'avant pour les parents, et pour les enfants.
Lia, 7 ans, a escaladé les rochers avec ses amis : "On retrouve le plaisir d'aller jouer, nos copains, on peut sortir dehors et prendre l'air, on peut recommencer à faire plein de choses".
La nature et l'homme
Immortelles, cistes, lavandes… le printemps s'est installé dans l'Estérel pendant le confinement. Les animaux et les plantes s'étaient habitués à l'absence de l'homme.Yoann Cenni est guide labellisé par l'Office National des Forêts. Il amène les promeneurs sur les sentiers qu'il connaît depuis près de 20 ans. Il a vu la nature se transformer lors du confinement : "Les animaux sont venus plus proches des endroits où, d'habitude, l'Homme se promenait. Il y aussi énormément d'oiseaux, ça chante tout le temps !"
Fini le calme, ou presque. Le retour du soleil toute la semaine va attirer encore plus de monde sur ce site exceptionnel et préservé.