Après deux années de sécheresse record, le président de la Communauté de communes du pays de Fayence a décidé d'interdire tout nouveau permis de construire afin de limiter les dépenses en eau. Une période de pause utiisée pour faire des travaux sur le réseau d'eau et améliorer l'approvisionnement des usagers.
C'est l'heure des grandes manœuvres dans le village de Sillans, d'habitude si tranquille. Dans cette commune du Var, le maire inspecte les travaux sur le réseau de distribution d'eau. L'an dernier, face à la pénurie, il avait demandé la suspension des permis de construire pendant cinq ans.
Une solution radicale prise pour l'ensemble des 9 communes qui composent le pays de Fayence.
Sur un chemin de Sillans, une tranchée de 200 mètres de long permet tout de même aux riverains de passer. À cause des deux dernières années de sécheresse, il fallait sécuriser l'approvisionnement en eau de la commune et limiter les fuites au maximum.
"Nous avons une conduite qui va doubler celle qui est existante et qui sert de distribution", décrit René Ugo, maire (SE) de Seillans et Président de la communauté de communes du pays de Fayence, "celle que nous installons doit rejoindre le réservoir qui est au-dessus du village, de façon à avoir en permanence un niveau d'eau suffisant".
Un peu plus loin, on creuse pour installer de nouvelles canalisations en fonte. Des travaux importants et urgents car les sources se sont peu à peu taries. Le réseau était vieillissant.
"J'ai actuellement six chantiers sur la commune, on renouvelle environ 9,3 kilomètres de réseau sur Seillans en 2024, ça fait beaucoup, presque 1/5ᵉ de la commune", décrit Loïc Gabrysch, ingénieur travaux de la Communauté de communes du pays de Fayence, "d'une part, on renouvelle le réseau, d'autre part, on sécurise la commune en amenant l'eau sur les hauteurs."
Les réservoirs seront agrandis, leur étanchéité sera refaite pour éviter les fuites. Désormais, chaque goutte d'eau compte."On espère que les débits seront maintenus à un certain niveau, à condition que nous soyons raisonnables", précise René Ugo, "nous pouvons envisager de passer le mois d'août sans grande difficulté."
Les travaux devraient être terminés l'été prochain. Leur coût : plus de 3 millions d'euros, dont une grande partie est prise en charge par les collectivités.
Depuis quelques années déjà, l'eau de la fontaine est en circuit fermé et donc non potable. Il faut économiser l'eau du village, par tous les moyens.