Incendie dans le Var : un homme et une femme morts, 24 blessés et l'A57 en partie fermée, les dernières infos

Le feu qui ravage le massif des Maures, dans l'arrière-pays de Saint-Tropez, a provoqué la mort d'un homme et d'une femme à Grimaud. Il en a aussi blessé 24 dont 5 pompiers. L'incendie n'est pas encore maîtrisé malgré la présence de 1.200 hommes du feu.

Mercredi 18 août : l'incendie devient meurtrier

  • L'incendie n'est toujours pas maîtrisé : Pratiquement deux jours après son début, l'incendie qui ravage une partie du département du Var n'est toujours pas éteint. Pire, d'importantes reprises de feu ont été constatées par les pompiers dans l'après-midi de ce mercredi.
     
  • Deux morts à déplorer : Le préfet du Var, Evence Richard, lors d'une conférence de presse, a déclaré que deux victimes sont à déplorer à cause de l'incendie. Le procureur de la République, Patrice Camberou, a confirmé l'information en précisant qu'il s'agissait d'un homme et d'une femme.

    Les deux corps calcinés ont été retrouvés au lieu-dit La Vanade, sur la commune de Grimaud dans un logement entièrement détruit par le feu, a indiqué le procureur de la République de Draguignan.

    Selon lui, il est "fort probable" que l'un des deux corps soit celui de la jeune femme portée disparue depuis lundi soir. Après un appel de désespoir à sa famille disant qu'elle était encerclée par les flammes, la jeune femme de 32 ans n'a plus donné de signes de vie. Elle était venue pour quelques jours de vacances afin de se reposer dans un gîte du Val de Gilly.

    Une enquête a été ouverte par le parquet de Draguignan pour identifier formellement les victimes et les conditions exactes des décès. Elle a été confiée à la brigade Gassin-Saint-Tropez, appuyée par celle de Grimaud. 

    "Les techniciens d’investigation criminelle de la gendarmerie du Var sont engagés depuis ce mercredi matin pour procéder aux constatations qui permettront notamment l'identification exacte du cadavre", a également fait savoir le procureur. 

    Le bilan est donc maintenant le suivant : deux morts, 26 blessés légers dont 7 pompiers.
     
  • Ne pas sortir de chez soi : Le préfet a tenu à rappeler une consigne de sécurité pour les résidents de la zone : ne pas sortir de chez soi si les autorités ne l'ont pas demandé.

    Les vacanciers des huit campings évacués ne pourront pas revenir tout de suite sur le lieu de leur séjour. La préfecture estime à 10.000 le nombre de personnes évacuées depuis le début de l'incendie. 
     
  • 1.200 pompiers, cinq canadairs : 1.200 pompiers sont mobilisés et des hommes du feu d'autres départements vont venir prendre le relais de ceux sur le terrain depuis maintenant plusieurs jours.

    "Jamais autant de moyens n'avaient été déployés" pour lutter contre le feu, a assuré le préfet.

    250 véhicules, cinq canadairs et quatre hélicoptères sont également utilisés. Mais malgré cela, le feu perdure : "Les conditions météo sont très défavorables : la sécheresse, les fortes températures, le vent défavorable et le relief", a regretté le préfet et elles n'aident pas les pompiers à combattre le feu. 
  • L'A57 en partie fermée : Les flammes empêchent également les automobilistes de circuler. L'A57 a été fermée dans les deux sens de circulation entre les sorties 10 et 13.

    En effet, la visibilité des automobilistes n'est plus assurée à cause des fumées de l'incendie. "Nous n'excluons pas de prendre d'autres mesures concernant cette fois-ci l'A8", a déclaré le préfet. 
  • Le feu avait ralenti mardi soir et mercredi matin : Alors qu'il avait rapidement avancé dans la nuit de lundi à mardi, "le feu n'a pas progressé dans la nuit de mardi à mercredi", indiquait mercredi matin l'officier de communication des pompiers depuis le PC de commandement des opérations au village du Luc (Var).

    "On va effectuer le même travail de sape qu'hier en larguant de l'eau sur des endroits critiques", a-t-il ajouté en précisant que le feu n'est pas maîtrisé à ce stade. Les avions et hélicoptères bombardiers d'eau sont repartis en action à 7h ce mercredi matin. 
     
  • Le bilan des dégâts : L'incendie a parcouru 7.000 hectares et en a brûlé 5.000 dans cette région connue pour ses forêts et ses vignobles, selon le dernier bilan des pompiers.

Mardi 17 août : la visite du président de la République

  • Les officiels sur le terrain : Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, étaient sur place mardi dans l'après-midi pour rencontrer les pompiers. Malgré la mobilisation de 1.200 d'entre eux depuis lundi, une centaine d'habitations a été touchée par les flammes. 5.000 à 10.000 personnes ont dû être évacuées. 
     
  • Des axes routiers fermés : De nombreux axes de circulation ont été fermés à la circulation : RD33 (Le Luc-Les Mayons), RD75 (Gonfaron-La Garde-Freinet), RD558 (La Garde-Freinet-Grimaud), RD14 (Grimaud), RD2048 (Grimaud), RD27 (La Môle). 

    La préfecture avait demandé également aux habitants de ne pas circuler en voiture entre Bormes-les-Mimosas et le Golfe de Saint-Tropez, dans les deux sens. Aussi, les personnes qui ont été évacuées de leur habitation ne devaient pas y retourner, expliquait la préfecture.

    120 gendarmes ont également été déployés pour sécuriser les sites, contrôler les accès et la circulation.
     
  • Des évacuations importantes : Une douzaine de campings a été préventivement évacués à la Croix Valmer et à Gassin. Le village de vacances d'Air France a été évacué.

    À Grimaud, le camping Charlemagne a été entièrement brûlé.

    Dans la nuit de lundi à mardi, des vacanciers attendaient sur des terrasses de café à Cogolin de pouvoir rejoindre leurs campings. Ce n'est jamais arrivé. 

Lundi 16 août : le début de la catastrophe

  • Le départ du feu dans des circonstances encore floues : Le feu est parti lundi 16 août vers 17h45 de Gonfaron au niveau de l'aire d'autoroute des Sigues sur l'A57, à une centaine de kilomètres au nord-est de Toulon. 

    Le mistral soufflait fort, à 70 km/h, et a grandement participé au développement du feu.
  • Les pompiers étaient préparés : 80 pompiers s'étaient alors prépositionnés, notamment à quatre kilomètres de Gonfaron. Quand le feu s'est déclaré, les pompiers ont filé sur place, mais il était déjà trop tard.

    Du jamais vu. "La vitesse de propagation de l'incendie est hors norme. Normalement avec ces conditions, un feu se déplace à 1.000 mètres par heure. Là, il se déplacait et même encore cette nuit à 4.000 mètres par heure", expliquait le capitaine Olivier Pecot responsable pour le Sdis du Var. 

    Très rapidement le feu a galopé vers les communes de Garde-Freinet, Grimaud puis vers la Môle, submergeant dans sa course les pompiers engagés pour lui faire barrage.

    De nombreux moyens matériels ont également été très vite engagés : sept canadairs, trois dashs et plusieurs hélicoptères.
     
  • L'incendie le plus importante de France cet été : Cet incendie est le plus important à avoir frappé la France métropolitaine cet été, bien plus destructeur que celui qui a touché la montagne d'Alaric dans l'Aude fin juillet. 

    Début août 2020, un incendie avait ravagé 1.000 hectares à Martigues, à l'ouest de Marseille, dans une zone très touristique. Au moins 2.700 personnes, dont de nombreux touristes, avaient dû être évacuées, certaines par la mer.
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