En sous-effectif chronique, le service des urgences de l'hôpital de Saint-Tropez dans le Var sature avec l'arrivée des touristes. L'arrivée de médecins en renfort permet d'éviter la fermeture, mais la situation reste "fragile".
En ce début de vacances scolaires des Parisiens, il y a du monde dans le golfe de Saint-Tropez... et le temps d'attente s'allonge aux urgences de l'hôpital, à Gassin.
"Nous avons six box de soins, et on est déjà obligés de mettre les gens en zone de tri où, normalement, ils ne devraient pas être, parce qu’il faut les stocker, parce que tous les box sont pleins, parce qu’on n’a pas de lits d’aval disponibles pour les hospitaliser, explique le docteur Philippe Garitaine, chef du pôle Urgences de l'hôpital de Saint-Tropez.
La conjugaison de la suractivité et du sous-effectif ne peut pas être bénéfique au patient.
Philippe Garitaine, chef du pôle Urgences de l'hôpital de Saint-Tropez.
Les médecins ont craint un temps de devoir vivre le même scénario que leurs voisins de Fréjus. En janvier dernier, là-bas, les urgences débordées avaient dû fermer trois jours faute de personnel soignant.
Des médecins en renfort
Finalement, les urgences de Gassin ne fermeront pas la nuit. Une praticienne est venue en renfort, elle restera jusqu’en septembre. Trois médecins juniors sont aussi venus grossir les rangs. Et un centre de consultations non programmées devrait être reconduit cet été. L’an dernier, il avait permis de prendre en charge la moitié des patients qui se sont présentés aux urgences.
"Ça devrait nous soulager, assure Frédéric Limouzy, le directeur des hôpitaux de Fréjus et Saint-Tropez. Le mois de mai va être un peu plus difficile parce qu’il y a beaucoup de ponts et il y aura une activité forte. C’est fragile : pour l’instant on ne ferme pas, mais toute absence d’un médecin ou d’une infirmière pourrait fragiliser le système".
Un système sous perfusion qui, faute de recrutement, menace toujours de craquer. En été, la population passe de 75.000 à 300.000 habitants dans le golfe de Saint-Tropez.