La police tunisienne a entendu, en début de semaine, 3 membres de l'équipage d'un navire tunisien entré en collision avec un porte-conteneurs chypriote en Méditerranée. L'enquête porte sur la diffusion d'une vidéo dans laquelle ils minimisaient l'accident.
La collision, le 7 octobre, d'un navire tunisien et d'un porte-conteneurs chypriote a provoqué une brèche dans la coque du porte-conteneurs et une pollution au fuel. Le navire roulier tunisien, affrété par la Compagne tunisienne de navigation (CTN), est rentré lundi 15 octobre en Tunisie.
Trois des 45 membres de l'équipage ont aussitôt été entendus par le service anti-criminel du ministère de l'Intérieur, a indiqué son porte-parole, Sofiène Zaag.
Dans une vidéo qu'ils avaient publiée sur les réseaux sociaux, ces trois hommes avaient estimé qu'il y avait eu "un petit problème".
"Vos conneries sont plus grandes que la mer", avaient-ils ensuite rétorqué, sous les éclats de rire de leurs collègues, aux internautes tunisiens ayant condamné la responsabilité du navire tunisien dans la collision.
Largement partagés sur les réseaux sociaux, ces propos ont été jugés arrogants et irresponsables par plusieurs médias tunisiens. La police a décidé de laisser les deux marins et le serveur ayant publié la vidéo en liberté et de renvoyer leurs dossiers pour examen à un juge d'instruction, a précisé M. Zaag.
"Si cette vidéo est authentique, j'ai honte pour ces individus inconséquents dont la bêtise est désolante", a de son côté réagi le ministre français de la Transition écologique, François de Rugy, qui avait auparavant jugé "le comportement du navire roulier tunisien complètement anormal".
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris sur cette collision qui est intervenue alors que la météo et les conditions de navigations étaient bonnes.