Fréjus : "il renferme l'âme de cette grande famille", témoigne un Général lors de l'inauguration du nouveau musée des troupes de Marine

Le public pourra à nouveau admirer gratuitement les pièces de collection, après deux ans de fermeture. Le musée totalise désormais 2000 mètres carrés d'exposition.

Un musée chargé d'histoire, qui reprend des "couleurs de modernité", après deux ans rideaux tirés. Le musée de la Marine rouvre ses portes au public. 1622-2022 : les troupes de marine célèbrent cette année leur 400^e anniversaire. L’occasion de promouvoir leur glorieux passé et d'inaugurer le nouveau musée.

Dès le 1er septembre, les collections pourront de nouveau être admirées gratuitement. La deuxième partie ne pourra être admirée qu'à partir de 2023. Le musée débordait de près de 30.000 objets, dont beaucoup sont de véritables joyaux.  Toute l’épopée des troupes de marines est racontée ici, avec notamment les tenues militaires de cet uniforme du 17 e siècle au treillis d’aujourd’hui. 

Pour cette rénovation, 6 millions et 900 mille euros ont été investis. Le musée espère accueillir 20 000 visiteurs chaque année. 

Des camps transformés en musée 

Ce 31 août, lors de l'inauguration, sous la direction du Général Alain Vidal, commandant l’État-major spécialisé pour l’outre-mer et l’étranger (Emsome), et père de l’Arme, les troupes de marines ont commémoré les combats des marsouins et bigors face aux régiments bavarois pendant la bataille de Sedan en 1870.

"Dans ce musée, vous y retrouvez l'âme et tout l'historique de cette grande famille", explique le Général de brigade Alain Vidal, père de l'arme des Troupes de Marine, à notre micro. Il ajoute : 

C'est une Histoire émaillée d'épopées et de sacrifices (…) ça montre que notre pays s'est construit dans la gloire mais aussi dans la douleur.

Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), les bâtiments du musée servaient de "maison-mère" aux troupes coloniales. Une initiative du général Gallieni, fréjusien d'adoption, qui y installe les camps du Sud-Est. Ils servaient à abriter les troupes coloniales requestionnées pour prêter main forte aux soldats français. 

Sénégalais, Tchadiens, Ivoiriens, Maliens, Nigériens… Mais aussi Indochinois ou Malgaches, tous ont transité par dizaines de milliers à Fréjus avant d’être envoyés à la guerre.