Un demi-siècle après la disparition du sous-marin La Minerve avec 52 hommes à bord, la recherche de son épave reprend jeudi au large de Toulon par plus de 2.000 mètres de fond, avec des moyens technologiques de pointe.
C'est un soulagement pour les familles des disparus de la Minerve. En octobre dernier, ils avaient lancé un appel pour que soient reprises les recherches de l'épave, afin de "savoir où reposent ceux qui ont donné leur vie pour leur pays" et pour "permettre d'achever un long travail de deuil qui, pour certains, n'a jamais pu se faire".
Ce jeudi 4 juillet les recherches peuvent débuter au large de Toulon :
La ministre des Armées Florence Parly a ordonné la reprise des recherches de l'épave du sous-marin Minerve, disparu au large de Toulon en 1968. Des équipements de haute technologie dont des drones sous-marins sont engagés.
La nouvelle campagne de recherche est menée par la Marine nationale avec le concours de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) et du Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine).
Cette phase de recherche se déroulera tous les jours jusqu'au 14 juillet, avant le déploiement d'autres moyens.
En 1968 disparaissait le sous-marin la Minerve, endeuillant les familles des 52 marins à bord. Aujourd’hui, j’ai décidé la reprise des recherches. Malgré les progrès technologiques, ces opérations complexes sont sans certitude d’aboutir. Nous tiendrons les familles informées.
— Florence Parly (@florence_parly) 5 février 2019
Reportage de Nathalie Ramirez et Pierre Vaireaux (février 2019)
De multiples causes évoquées
Le 27 janvier 1968, le sous-marin, en exercice au large de Toulon avec 52 hommes à bord, coule en 4 minutes seulement. Malgré les opérations de secours aussitôt entreprises, et notamment l'intervention du commandant Jacques-Yves Cousteau à bord de sa "soucoupe plongeante", un mini-sous-marin, l'épave ne sera jamais localisée.
Une avarie de la barre arrière, une collision avec un bateau, l'explosion d'un missile, d'une torpille... Pour le fils du commandant du sous-marin disparu, Hervé Fauve, l'hypothèse la plus vraisemblable est celle d'un accident du tube d'aération. Défectueux, il aurait laissé l'eau de mer envahir le vaisseau.