Salon VivaTech à Paris : les start-ups du Var et des Alpes-Maritimes mettent l'accent sur l'environnement

Robotique, intelligence artificielle ou problématiques écologiques…Les jeunes pousses implantées dans le Var et les Alpes-Maritimes participent au salon VivaTech. C'est le plus grand salon d'Europe dédié aux nouvelles technologies. Avec le concours de la région Provence-Alpes Côte d'Azur, elles mettent l'accent sur l'environnement.

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C’est un CES tricolore qui se termine ce week-end à Paris. Après la grande messe du numérique en janvier, à Las Vegas, les professionnels des technologies innovantes se sont donnés rendez-vous cette semaine, porte de Versailles. VivaTech 2022, qui s'achève aujourd'hui samedi 18 juin, s’est imposé comme le plus grand rendez-vous européen des technologies de pointe, 149 pays étaient représentés.

La région Provence-Alpes Côte d'Azur y était présente, avec nombre de start-ups azuréennes, qui en a d'ailleurs profiter pour inaugurer une plateforme régionale destinée à faciliter les innovations : SudPlace

Pour les pépites de la Côte d'Azur, ce rendez-vous incontournable qu'est devenu VivaTech est un levier de croissance indispensable à leur essor. 

Pour Valérie Tiersen, la créatrice et présidente de Green Score Capital, la présence de son entreprise lors de cette semaine parisienne sonnait comme une évidence.

"C’est la deuxième fois que l’on participe à Viva tech. On a souhaité réitéré l’expérience parce que c’est vrai que pour nous, c’est l’occasion de rencontrer de potentiels partenaires, d’être plus proches des grands groupes, mais aussi de rencontrer des investisseurs. C’est un évènement qui va rejoindre ces trois aspects commerciaux, financier et partenarial." explique la cheffe d'entreprise.

Une région moteur

La directrice de Green Score Capital a passé trois jours auprès de cette délégation de la Région, avec 35 autres sociétés invitées.

"L'écosystème en région sud se coordonne pour cet évènement, et pour nous accompagner au mieux. On voit qu’il y a une vraie expertise de la Région car ce n’est pas la première fois qu’ils viennent au salon. Que ce soit en termes d’emplacements, de visibilité pour les start-ups, en matière d’évènements même sur le stade de la région. Elle a par exemple organisé des meetings avec des fonds israéliens qui sont venus spécialement pour nous rencontrer. Il y a aussi le ministère de la transition écologique qui est passé, ou la technopole de l’environnement Arbois Méditerranée qui était là également… Il y a pour cet évènement la connexion de tous les écosystèmes, que ce soit aussi bien les pouvoir publics que les accélérateurs, et la French Tech Toulon et Aix-Marseille." énumère Valérie Tiersen.

Je pense que nos acteurs publics ont vraiment compris l’importance de nous aider, nous les entreprises privées. Cela valorise aussi le territoire, les talents, les compétences, cela permet d’attirer des jeunes dans notre secteur. 

Valérie Tiersen, présidente de Green Score Capital

"D’être sur ce territoire, ce n’est pas un frein pour moi"

Les start-ups azuréennes ne pâtissent pas de la comparaison avec des bastions technologiques hexagonales, plus réputés, comme Grenoble ou Paris. Leur implantation en deviendrait presque un atout, surtout lorsqu'il s'agit de recrutement. 

"Il y a une volonté de la part des nouveaux talents, de retrouver un peu du sens et de la qualité de vie. On est une dizaine de personnes et on est en cours de recrutement !" se réjouit la Toulonnaise Valérie Tiersen. 

Célia Paris, à la tête de la communication de la société qui développe l'application niçoise Bodyguard, qui lutte contre les contenus haineux, abonde dans ce sens : "nous sommes installés à Paris, à Marseille et essentiellement à Nice où il y a 30 personnes sur les 45 du staff. On a fait déménager des personnes de leurs régions respectives, ou alors c'était des gens qui pensaient à venir s'installer dans le sud. Les pépites sont difficiles à convaincre, mais il suffit qu'ils découvrent notre mission d'intérêt général et que nous sommes un start-up à l'impact sociétal pour qu'en général cela corresponde au niveau des valeurs, et l'on arrive à conquérir différents talents avec des profils absolument dingues."

Enjeux environnementaux

Emmanuel Curinier, le président de F-Reg, a vécu son premier VivaTech cette année : "on n'était a priori pas dans le scope habituel parce que l’on n’est pas du tout dans des solutions B to C (un marché pour le grand public, ndlr). On est dans un domaine spécifique, nos principaux clients sont des exploitants de réseaux, comme Veolia ou Suez, et on a vu plusieurs responsables de l’innovation dans ces grands groupes, ce sont de gros clients pour nous."

Cette société biotoise qui compte 13 employés a pu nouer de nouveaux contacts et échanger avec les entrepreneurs azuréens : "c’était vraiment dynamisant parce que l’on a vu beaucoup d’innovations tout autour de nous. Nous étions dans le pavillon de la Région Sud qui était orienté Green Tech. On a pu échanger nos visions et voir qu’il y a cette dynamique là sur le territoire."

Créée en 2014, F-Reg a breveté un système de valves permettant notamment la régulation des eaux de ruissellement afin de limiter les inondations. Elle affiche un chiffre d'affaires annuel d'environ un million d'euros et travaille avec une société de Carros spécialisée dans la découpe laser pour produire ses équipements. 

Green Score capital propose aussi ses services dans ce le domaine environnemental. Cet axe fort affiché par le pavillon de la Région Sud fait écho à l'intérêt croissant des autorités pour les technologies innovantes en matière d'écologie. "Clairement, on voit une montée en puissance de la part des acteurs qui sont vraiment préoccupés par la situation et qui souhaitent mettre en oeuvre des solutions. Notre ambition est d’être le leader dans l’évaluation environnementale." précise Valérie Tiersen. Sa société, qui a scellé un accord avec le CNES, bénéficie de la vitrine du salon pour faire connaitre ses innovations dans la lutte pour la préservation de la biodiversité.

"Nos clients opèrent en France et à l’international. Tout le monde aujourd’hui parle de l’empreinte carbone, mais c’est une toute petite partie des impacts. Le vrai sujet, c’est celui la biodiversité. Il y a cinq pressions sur la biodiversité, le changement climatique n’est qu’une seule de ces cinq pressions. Nous, on va offrir cette vision globale d’impact environnemental pour prendre les bonnes décisions et répondre aux futures contraintes réglementaires. Nous avons la solution qui vient répondre à ces enjeux et qui apporte une vision holistique." détaille t-elle.

Des réseaux à consommer avec modération

La salubrité de l'environnement numérique était aussi au coeur des discussions. L'application Bodyguard, créée à Nice, a eu son propre stand dédié ce vendredi 17 juin. La société qui déjà connu le CES s'est emparée de la tenue de VivaTech pour présenter de nouvelles solutions et tisser de nouveaux liens.

"L’objectif pour nous est de mettre en lumière notre solution de modération, vraiment en B to B, là où avant, notamment au CES de Las Vegas, nous avions lancé notre application mobile, en 2021. Ce qui nous intéresse avec VivaTech, c’est de présenter notre solution pour les acteurs des médias, qu’il s’agisse de gaming ou du sport. L’objectif est de pouvoir expliquer aux entreprises que l’on peut les protéger elles et leurs communautés des contenus toxiques." explique Célia Paris.

C’est l’occasion de nouer des liens avec des partenaires actuels, car nous avons déjà une bonne trentaine de clients, et surtout d’aller rencontrer de potentiels clients. Nous sommes en discussion avec beaucoup de monde, et c’est toujours plus agréable de pouvoir les rencontrer en physique évidemment. 

Célia Paris

Head of communication chez Bodyguard

VivaTech, c'est surtout l'occasion de se pencher sur les plus récentes innovations et de se confronter à un peu de prospective : "nous sommes dans un écosystème d’entertainment avec toutes les start-ups qui gravitent autour du métavers et du web 3, dans lequel nous-mêmes sommes en train de s’intégrer, car les réseaux sociaux que l’on cherche à protéger aujourd’hui sont aussi ceux de demain sur lesquels il faut que l’on bouge."

Mais VivaTech, c'est surtout une fenêtre ouverte à l'international et un nouvel horizon : "on est dans une sorte de sprint technologique pour faire en sorte qu’en plus de la modération textuelle, on puisse faire de la modération audio, vidéo, et d’images, parce que c’est tout cela que le métavers va accueillir. Là le but, c’est d’aller encore plus loin sur le spam, le scam… tout ce qui vient entraver les échanges sur internet. Cette année, on ne va pas se contenter de VivaTech et on va aller aussi sur d’autres car le but est de se développer à l’international." 

Une dynamique de bonne augure, surtout au vue des dernières déclaration du président Emmanuel Macron, présent au Palais Expo ce vendredi 17 juin, qui souhaite voir la France atteindre le nombre des 100 licornes tricolores en 2030 - soit des entreprises dont la valorisation excède le milliard d'euros.

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