Ce mercredi 31 janvier, le tribunal de Toulon a rendu son jugement concernant un religieux varois accusé d'attouchements sur des jeunes scouts. L'homme a été relaxé. Le parquet avait requis contre lui 30 mois de prison avec sursis.
Le procès de l’ancien prêtre Olivier H. qui officiait à la paroisse du Mourillon à Toulon s'est déroulé le 20 décembre dernier. Il était accusé d'attouchements sur cinq jeunes scouts âgés de 15 à 19 ans. Le tribunal de Toulon a rendu son jugement ce mercredi 31 janvier : l'homme a été relaxé.
L'avocat de l'ancien prêtre, François Sartre précise : "le tribunal a fait demande de nullité et a déclaré qu'il n'y avait pas d'infraction. Comme mon client, je suis très content de cette issue."
Reportage lors de l'audience en décembre :
Pour rappel, les faits qui étaient reprochés à l'homme d'Église concernaient des "jeux sexuels" qui se seraient déroulés entre 2016 et 2019 à Toulon et lors d'un pèlerinage en Italie, à Rome.
"J'étais tactile, sans connotation sexuelle"
Le 20 décembre dernier, le Parquet avait requis 30 mois de prison avec sursis à l'encontre du religieux. Lors de l'audience, il a été mentionné que le religieux entretenait une relation très amicale avec les jeunes. À la barre, il a reconnu être " proche et tactile, mais sans connotation sexuelle", de simples "blagues potaches et nullement des agressions sexuelles".
L'avocat de l'ancien prêtre, François Sartre, avait alors demandé sa relaxe et expliqué à des journalistes de France 3 Côte d'Azur : "C'est des blagues potaches qui sont vieilles et qui ont deux cents à trois cents ans, dans lesquelles on vous donne un coup sans prévenir par exemple dans le sexe, pas fort, ça fait un peu mal, pour dire : "fait attention à tout moment quelque chose peut arriver" et au niveau sexuel en particulier. C'est pour ça qu'il avait fait ça en fait, mais ce n'est pas du tout une infraction pénale".
"Des jeux à connotation sexuelle"
De son côté, lors de l'audience, la procureure a relevé que ces jeux étaient à "connotation sexuelle visant à toucher les parties génitales des jeunes" et qu'Olivier H en était toujours à l'initiative.
Fanny de Combaud, avocate de la partie civile, estimait, elle, qu'il ne s'agissait pas " d'un jeu débile". Elle explique : "Je ne pense pas qu'un adulte avec un jeune puisse avoir ce genre de comportement, et d'autant moins quand on est dans un rapport, malheureusement, et je le regrette, mais quand il s'agit d'un prêtre, ça me dérange d'autant plus."
Aucune des victimes n'a assisté à l'audience du 20 décembre et n'a d'ailleurs porté plainte. C'est un signalement du diocèse de Toulon-Fréjus au procureur de Toulon qui a enclenché l'action pénale.
Le ministère public avait requis 30 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes et d'exercer une activité en lien avec les enfants. Un appel de sa part est encore possible.