Un loup a été aperçu vendredi soir aux abords du centre-ville de Toulon. Une nouvelle qui confirme une tendance : l'augmentation de la population de ce grand prédateur en France et dans la région.
L'information a été révélée par Var-Matin, samedi. Un loup a été aperçu dans le quartier de Saint-Jean-du-Var, à Toulon, par un homme qui rentrait du cinéma de La Garde en voiture vendredi soir. "J’ai vu comme un animal gris et blanc qui n’était pas du tout apeuré par notre voiture qui avançait vers lui. J’ai cru à un chien mais non: c’était bien un loup!", a-t-il témoigné à Var-Matin.
L'information n'a pas surpris Hervé Boyac, représentant dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et le Var de Ferus, une association spécialisée dans la protection, la conservation et la communication autour des grands prédateurs (loups, lynx, ours). "Ce n'est pas la première fois que ça arrive. Cela a été le cas récemment à Marseille, à La Penne-sur-Huveaune (Bouches-du-Rhône). Ce n'est pas quelque chose d'extraordinaire."
Une quarantaine de meutes de loups dans les Alpes-Maritimes, une trentaine dans le Var
Comme la population de loups en France augmente de nouveau - il y en a quelque 1000 selon lui -, il est logique, pour Hervé Boyac, que la présence de loups, à la recherche de nourriture, aux abords des villes s'intensifie. "Mathématiquement, on aura plus de possibilités de rencontres. Ca s'est déjà produit, ça se reproduira."
Selon lui, il y a une quarantaine de meutes de loups dans les Alpes-Maritimes, une trentaine dans le Var et une dizaine dans les Bouches-du-Rhône, où "la colonisation est beaucoup plus récente. Si on leur laisse une paix relative, ils reprendront le territoire qu'ils avaient précédemment".
Hervé Boyac tient à rappeler que les loups sont inoffensifs, à condition de ne pas leur transmettre une potentielle peur. "Jusqu'à preuve du contraire, depuis bien longtemps, il n'y a pas eu d'attaques de loups sur des humains dans le monde, même si ça a pu arriver par le passé. Mais l'homme ne fait pas partie des proies du loup du fait de sa station debout. Et comme les loups n'ont plus la rage, qui pouvait les rendre agressifs..."