Alors que la saison estivale approche, tous les massifs de la région PACA sont concernés par les risques d’incendies. À la place de débroussailleuses bruyantes, dans le massif du Mont Faron dans le Var, ce sont 46 chèvres et 4 moutons qui sont mis à contribution. Avec cet écopâturage, 10% du massif sera débroussaillé pour un coût 3 fois moins élevé.
Le Mont Faron est l’un des joyaux du département du Var et de la région Paca. À 584 mètres d’altitude, avec ses 1100 hectares de forêt, il est forcément l’un des sites les plus à risques quand surviennent les incendies causés par les grandes chaleurs. C’est pourquoi le débroussaillage est impératif dans cette zone.
L’écopâturage ferait-il partie des solutions pour contrer les dommages causés par les très fréquents incendies de l’été dans le Var ? À la place des habituelles débroussailleuses, des chèvres et des moutons qui se nourrissent de toutes ces mauvaises herbes qui portent souvent préjudice aux forêts.
Des caprins qui ont tout pour plaire !
Non seulement, la présence de ces 46 chèvres et quatre moutons surprennent agréablement les promeneurs mais en plus, ce troupeau se démarque par une efficacité redoutable. Au détour d’un sentier, si vous êtes un randonneur habitué de ce secteur, attendez-vous à faire une rencontre plutôt surprenante.
Les randonneurs vont devoir désormais s'habituer à croiser le chemin de chèvres ou de moutons, en plein écopâturage.
C’est plutôt sympa. En plus, en sont belles alors c’est une jolie rencontre.
Promeneuse du Mont Faron
En plus d’être agréables à regarder, elles sont capables d’ingurgiter jusqu’à sept kilos de végétations.
Ces 50 animaux de ferme forment une véritable armée de l’écopâturage, capable de tout terrasser sur son chemin, sans bruit, ni violence.
Si on passe la débroussailleuse, ce qui va repousser, ce sont des espèces invasives qui prennent beaucoup de place. Alors que quand les chèvres passent, elles sélectionnent et en plus elles transportent d’autres graines des endroits par lesquels elles sont passés. Du coup, la repousse sera plus lente et les espèces plus variées.
Ninon Mégglé Bergère à l’association « Bêle colline » (Hyères)
Une méthode nouvelle et plébiscitée.
Contre les #feux de #forêt, il ne faut pas attendre la saison critique, l'été, pour débroussailler les terrains et limiter les risques.
— Hubert MESSMER 🏃🏻♂️🧘♂️ 🎶 (@Zehub) December 6, 2022
A #Hyères, dans le Var, l'association Bêle Colline propose une solution écolo : l'#écopâturage avec des #chèvres. https://t.co/JM4hiBCxUA pic.twitter.com/b4djVp1G9D
Une alternative à la modernité très séduisante
Pas de bruit, pas d’essence, cette méthode écologique a de quoi séduire. Si les chèvres sont voraces et pleines de bonne volonté, pour l’élagage, il faudra tout de même attendre l’action de l’homme.
Mais avant cela, ce sont des animaux et rien que des animaux qui sont chargés de débroussailler et de protéger ce territoire parfois si fragile.
Pour les animaux, c’est clairement plus stimulant de voir un groupe de chèvres passer plutôt que d’entendre les machines qui font énormément de bruit. C’est beaucoup plus discret et agréable.
Vanessa Roman-Tomat Chef d’équipe au parc animalier du Mont Faron
Pendant un mois, le troupeau broutera principalement aux abords des lieux les plus fréquentés dont fait partie le parc animalier du Mont Faron. Écologique et économique. En un mois ce troupeau va débroussailler 10% du massif pour un coût trois fois moins important qu’un débroussaillage classique.