Un trentaine d'affiches ont été placardées au cours de la nuit de mercredi à jeudi. Elles reprennent la représentation d'une fresque murale réalisée par l'artiste Letko à Avignon, avant d'être effacée, au mois d'avril.
Une enquête pour injure publique envers le président et provocation à la rébellion a été ouverte après la découverte sur des dizaines de panneaux publicitaires d'Avignon d'affiches caricaturant Emmanuel Macron en Adolf Hitler, a-t-on appris jeudi 18 mai auprès de la procureure. Ces affiches, une trentaine placardées sur les quelque 120 panneaux publicitaires de la ville selon la municipalité qui a annoncé qu'elle allait porter plainte, sont une reproduction d'une fresque murale réalisée par l'artiste Letko à Avignon, avant d'être effacée en avril à la demande de l'agglomération du Grand Avignon, propriétaire du bâtiment où elle avait été peinte.
Elles présentent le chef de l'Etat en costume, les cheveux grisonnants et les chiffres "49.3" en guise de moustache (en référence à l'article de la Constitution utilisé pour faire passer la réforme des retraites à l'Assemblée nationale), encadré des mots "Non merci" et du hashtag #agirousubir, a constaté Frédérique Poret, la journaliste de France 3 Provence-Alpes, présente sur place.
Le ou les auteurs de ce placardage sauvage encourent des peines de deux mois de prison et 7 500 euros d'amende au titre de la provocation à la rébellion, et 12 000 euros d'amende délictuelle pour l'injure au président, a précisé à l'AFP la procureure d'Avignon Florence Galtier.
"Jusqu'où iront-ils dans l'indignité et dans l'abject ? Il est grand temps de sanctionner de la façon la sévère possible ceux qui s'adonnent à de telles campagnes odieuses. Condamnation totale, et soutien à @EmmanuelMacron", a réagi sur Twitter le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur Renaud Muselier, ex-LR qui a rallié le président de la République.
En septembre 2021, la justice avait condamné un afficheur du Var pour avoir grimé le président de la République en dictateur allemand. Des affiches avaient été collées sur des panneaux à La Seyne-sur-Mer et à Toulon au début du mois de juillet.
(avec AFP)