Une peine de 30 ans de prison a été décidée par la cour d'assises du Vaucluse, avec une période de sûreté de 20 ans contre Ilias Akoudad pour le meurtre du brigadier Eric Masson.
Le verdict dans le procès du meurtre d'Eric Masson est tombé ce vendredi 1ᵉʳ mars après sept heures de délibéré. Ilias Akoudad écope de 30 ans de réclusion criminelle assortis d'une période de sûreté de 20 ans. La cour a retenu la circonstance aggravante de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique. Il a également été condamné pour tentative de meurtre sur Romain Reynes, le collègue d'Eric Masson, alors que les deux policiers participaient à une banale opération de contrôle d'un point de deal.
Une peine inférieure aux réquisitions
Florence Galtier, l'avocate générale, avait requis, la veille, la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 22 ans contre Ilias Akoudad. Le principal accusé avait avoué au 8ᵉ jour de procès avoir tiré.
Le père d'Eric Masson, Marc Masson, silencieux pendant les 10 jours de procès envers la presse, a exprimé sa satisfaction, en sortant de la salle d'audience. Il est satisfait que la circonstance aggravante ait été retenue. "La justice est passée, la condamnation nous semble juste. Quoi qu'il en soit, je reste un père qui a perdu son fils. On reste avec notre tristesse, il n'y a pas de gagnant, juste des perdants", a indiqué Marc Masson.
Le ministre de l'Intérieur a réagi sur X (anciennement twitter).
Justice a été rendue : le meurtrier du policier Éric Masson est condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Toucher à un policier, à un gendarme, c’est blesser la France. https://t.co/IKRTKfiOpM
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 1, 2024
Des peines de 3 ans et 2 ans de prison pour les co accusés
Ayoub Abdi et Ismaël Boujti ont été reconnus coupables d'avoir aidé Ilias Akoudad. Ayoub Abdi écope de trois ans de prison avec mandat de dépôt pour recel et récidive. Ismaël Boujti écope de deux ans avec mandat de dépôt pour recel de malfaiteur et récidive. Des peines de six ans et trois d’emprisonnement, assorties de mandats de dépôt, avaient été requises.
Toutes les parties disposent de dix jours pour faire appel.
La loi avait changé après le meurtre
Ce drame avait suscité une immense émotion, déclenché un hommage national et ravivé le malaise policier, déclenchant de nombreuses manifestations. Et la loi avait ensuite changé : désormais le meurtre d'un policier est passible de la peine maximale, la perpétuité assortie d'une période de sûreté de 30 ans.