Dans le Vaucluse, un collectif de protection animale veut empêcher la vente des poissons et des crabes vivants pour la pêche au vif dans deux magasins Decathlon. Plusieurs autres pétitions similaires ont été lancées dans le reste de la France.
"Les magasins Decathlon d'Avignon doivent arrêter de faire du business sur la torture des animaux !" : C'est le titre d'une pétition lancée par un collectif vauclusien de protection animale. L'objectif : interdire la vente des poissons ou des crabes vivants dans les deux enseignes d'Avignon et du Pontet.
Ceux-ci sont utilisés comme appâts pour la pêche au vif, une technique pour capturer des poissons carnassiers (brochets, sandre…). La pétition a déjà recueilli près de 10 000 signatures sur internet.
L’opposition à la pêche au vif se renforce
Les directions des Decathlon du Pontet et d'Avignon Sud n'ont pas souhaité s'exprimer, mais le service de communication du groupe avance son "engagement dans la promotion et la distribution de leurres qui remplaceront progressivement les vifs", rapporte France Bleu Provence.
En attendant ce changement des pratiques, l'enseigne estime qu'il est "pertinent de laisser encore Decathlon vendre des vifs et prendre le temps de convertir à la pêche au leurre", une autre technique de pêche. Elle avait déjà avancé les mêmes arguments en réponse à des pétitions similaires visant ses magasins dans l’Oise, la Charente-Maritime ou encore la Loire-Atlantique.
Outre l'interdiction de la vente des poissons et des crabes vivants, les associations de protection animale demandent depuis plusieurs années l'adoption d'une loi pour interdire la pêche au vif en France, comme c'est déjà le cas dans certains pays d’Europe comme la Suisse ou l’Allemagne. Une revendication qui trouve de plus en plus d'écho, bien qu'elle ne semble pas encore prête à aboutir.
En novembre 2022, 16 eurodéputés de différents bords avaient déposé une demande auprès de la commission européenne pour qu’elle mette fin à cette pratique, sans succès. Des élus locaux ont porté la même demande à Montpellier, à Grenoble et à Paris. Plus près d’Herblay, le conseil municipal de Carrières-sous-Poissy (Yvelines) a voté un vœu dans ce sens, en décembre 2021.