S'il reste des commerces autour, dans la rue principale, le commerce de Sylvie Borel était le dernier du centre-bourg de Caderousse. Ce magasin de proximité n'a pas résisté aux nouvelles habitudes de consommation. C'est aussi un peu de convivialité en moins dans ce village de 2800 habitants.
VAQUI-REPORTAGE : Eliane Tourtet
Près d’Orange, dans la vallée du Rhône, Caderousse est entourée de zones commerciales. Le dernier commerce de la rue principale, celui de Sylvie Borel vient de fermer. C'était, il n'y a pas si longtemps, le coeur du village.
Tout pour la maison
Tout per l’oustau en provençal. La boutique proposait toutes sortes de choses : des produits de nettoyage, des ustensiles, des articles de quincaillerie ou de mercerie. En fait trop peu d'articles et trop peu de clientèle pour être viable. Le magasin a dû fermer ses portes.Sylvie Borel le regrette. Pour elle, une page se tourne.
Es uno autro epoco.
Des clients fidèles
Josette et Monique étaient des cliente fidèles. Elles venaient en voisines. Elles faisaient bien sûr quelques achats mais surtout échangeaient des nouvelles.Tout cela est terminé.La clientèle constituée de gens du village s’est réduite d’année en année.
Peu à peu, les habitudes de consommation ont changé. Les gens espèrent trouver plusieurs magasins et pouvoir se garer avec facilité. Ce que la boutique de Sylvie Borel ne proposait pas.
Difficile de rester au pays
Quand Sylvie s’est lancée, elle voulait rester dans son village et pouvoir y travailler.En 1996, cela complétait bien l’offre des autres magasins de Caderousse.Ai crea la boutico i a 22 ans
Au début Sylvie en tirait un salaire faible mais elle s’en contentait. Peu à peu, elle a dû cumuler 2 métiers pour résister.
Fermer boutique
Dans cette rue, autrefois la plus commerçante de Caderousse, tous les commerces ont fermé leurs portes, les uns après les autres. Sa boutique aura été la dernière.Une situation malheureusement assez courante dans le coeur de beaucoup de villages entourés de zones commerciales.
Pour elle, les commerces font la vie d’un village.
C’est pour ça qu’elle a continué aussi longtemps qu’elle a pu. Jusqu’à fermer définitivement.
VAQUI-REPORTAGE : Eliane Tourtet