Jacques Bompard, qui brigue un cinquième mandat n'est pas élu au premier tour, contrairement aux fois précedentes lors de ce scrutin à Orange, dans le Vaucluse. Cinq listes sont en course contre le maire sortant d'extrême droite, qui a récolté 47,5 % des suffrages.
A Orange, Jacques Bompard, (La Ligue du Sud) est arrivé en tête du premier tour des élections municipales, ce dimanche soir 15 mars, avec 47,55 % des suffrages exprimés.
Au second tour, dimanche 22 mars, il pourrait Carole Normani (LDVC) qui a obtenu 14,37% des voix, Fabienne Haloui (LDVG), 13,80% et Xavier Magnin (LRN) 13,42%.
Serge Marolleau (LVEC) a obtenu 5,54% des votes et Pierre Marquestaut (LDVD) 5,29%.
La participation à Orange est de 42,36% contre 65% en 2014.
En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la participation accuse un net recul : le taux était de 33,60% à 17 heures contre 58,27% en 2014.
Au niveau national, la participation au premier tour des élections municipales s'effondre à 17h à 38,77% contre 54,54% en 2014, soit près de 16 points de moins, selon le ministère de l'Intérieur, avec de fortes disparités dans un scrutin marqué par la pandémie de coronavirus et le passage au stade 3.
Les enjeux des Municipales à Orange
En 2014, le maire sortant Jacques Bompard était arrivé largement en tête au premier tour avec 60% des suffrages, devançant ses adversaires Anne-Marie Hautant (Divers gauche) et ses 15% des votes et Jean-Philippe Maton-Weismann (les Républicains) avec 13% des votes. Le maire d'extrême droite avait donc été élu avec la majorité des voix au premier et seul tour.La participation au premier tour de ces Municipales en 2014 à Orange était de 65%.
Les résultats à Orange
Retrouvez le détail des résultats du premier tour des Municipales à Orange.Les enjeux du scrutin à Orange
Ce 15 mars 2020, Orange est le théâtre d'affrontement pour le leadership de l'extrême droite. D'un côté, Jacques Bompard, 76 ans et membre fondateur du Front national qui brigue un 5ème mandat malgré ses poursuites judiciaires.Le maire sortant d'Orange qui se présente sous l'étiquette de son propre parti "La Ligue du Sud" est poursuivi avec sa fille et son gendre pour prise illégale d'intérêts. Deux ans de prison et cinq ans d'inéligibilité ont été requis à son encontre. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 9 mai.
De l'autre, son ancien collaborateur et candidat investi par le Rassemblement National Xavier Magnin qui critique le bilan de son mentor et prône le renouveau. Il reproche essentiellement ce qu'il appelle la "paupérisation" du centre-ville et la fermeture des commerces de proximité.
Difficile alors pour les autres mouvements de se faire une place dans cette bataille électorale. En mobilisant la jeunesse, Carole Normani (La République En Marche) avait pourtant manqué de peu la victoire aux dernières législatives face à Jacques Bompard.
D'autres candidats veulent faire d'Orange une ville éco-exemplaire comme Pierre Marquestaut (Divers Droite) ou Serge Marolleau (Europe Écologie - Les Verts) qui met en avant "le besoin de lien social dans la ville".
Enfin, du côté de l'opposante historique à Jacques Bompard, Fabienne Haloui (Divers Gauche) souligne les problèmes de sécurité, de logement dans le centre-ville d'Orange.