Depuis que la sécheresse s'est installée sur le sud est, des particuliers se tournent vers les sourciers dans l'espoir de trouver des sources d'eau.

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Peut-on détecter une source d'eau à l'aide d'un pendule ou de baguettes ? C'est ce qu'affirment les sourciers, qui sont particulièrement sollicités depuis l'installation de la sécheresse sur le sud est de la France. 

Michel Miletat est installé dans le Vaucluse. Avec son pendule, il affirme pouvoir trouver de l'eau sur la photo d'une parcelle, et même déterminer la profondeur et le débit. "Là, nous avons environ 4 m3 cubes/ heure", estime-t-il, devant nos journalistes Jean-François Giorgetti et Xavier Schuffenecker.

Sa passion est née il y a une dizaine d'années, après avoir vu un reportage à la télé. Il a essayé et d'après lui, ça a fonctionné. Depuis, il loue ses services à des particuliers dans la région. Il a fait réaliser une vingtaine de forages par an.

Une méthode non scientifiquement prouvée

Ce métier puise sa source dans l’antiquité. Pourtant, il a su s'adapter à la modernité. Pour sa quête, Michel Miletat utilise une tablette tactile, qu'il sonde avec son pendule. L’objet métallique tournoie au-dessus de la carte. "Pour compter le volume et le débit d’eau, je le fais dans ma tête", indique-t-il, en joignant le geste à la parole. Il énumère les chiffres, jusqu’à ce que son pendule se fige. Michel Miletat affirme que sa méthode est fiable à 99%, ce que des études scientifiques ne confirment pas. 

Une fois, la source localisée sur la photo, le sourcier se rend sur place. "Je vais rechercher la direction d'une veine d'eau", explique-t-il. Les deux baguettes qu'il tient en main s’inclinent complètement au sol, en pointant une destination finale. "C'est devant moi", assure le sourcier. Équipé d’une bombe de peinture, il trace "une ligne de rive". Il reprend sa marche vers la deuxième ligne qu’il délimite, pour indiquer qu’une autre source est à proximité. "La veine d’eau est de 4m3 et elle provient du Mont Ventoux", juge-t-il. 

Réduire sa facture d'eau

Avant d'en faire une activité commerciale, Michel Miletat a fait profiter sa famille de son "don". Manon et son mari habitent à Monteux, et grâce à Michel, ils ont pu diviser leur facture par deux."Avec ce forage, on puise l’eau du jardin, où se situe la source, et on arrose le jardin en retour". 

En moyenne, un forage coûte 80 par mètre linéraire, mais pour certains, la facture peut dépasser 10.000 €. 

Le métier de sourcier ne connaît pas la crise, car si une source d'eau est avérée, elle peut servir à l'arrosage, à l'hygiène ou la consommation. Mais toute consommation supérieure à 1000 m3 doit faire l'objet d'une déclaration auprès des autorités.   

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