Les signalements de radicalisation se sont accélérés dans la région. Une centaine d'individus "dangereux" sont suivis. Un centre de lutte pour les jeunes radicalisés pourrait ouvrir en Paca d'ici fin 2017. Pour le préfet, "ce n'est pas à l'ordre du jour, mais pas exclu".
201 perquisitions administratives dans les Bouches-du-Rhône depuis le 14 novembre 2015 dont 8 dans des lieux de culte. 931 individus radicalisés signalés dans le département dont 15% de mineurs". Une centaine sont classés " potentiellement dangereux" et font l'objet d'un suivi attentif de la police et des services sociaux. Ce sont les chiffres des signalements, en très forte accélération depuis l'attentat de Nice, communiqués par le préfet des Bouches-du-Rhône Stéphane Bouillon qui rencontraient ce mardi avec Laurent Nuñez, préfet de police des Bouches-du-Rhône les élus locaux. L’objet de la réunion :"le dispositif de prévention de la radicalisation".
Selon une source proche de la préfecture, un centre de lutte contre la radicalisation devrait ouvrir en Paca, d'ici la fin 2017. Interrogé sur ce point, le préfet Bouillon a botté en touches: "dans les semaines à venir, et dans les mois, ça n'est pas prévu. Le travail qui est prévu pour la prise en charge des personnes qui sont potentiellement en voie de radicalisation, c'est de traiter ça à travers la cellule départementale, en liaison avec les services du département, l'éducation nationale et les services soaicux pour que les personnes qui présentent un risque de basculer dans la radicalisation puissent être suivies par les services sociaux et de faire en sorte de les récupérer et qu'elles ne basculent pas". ..@prefet13 & @prefpolice13 réunissent les maires des BdR pour expliquer le dispositif mis en place sur la prévention de la #radicalisation pic.twitter.com/7nrNiMWSTP
— Préfet13 (@prefet13) 4 octobre 2016
En mai dernier, le Premier ministre avait annoncé la création dans chaque région d’ici fin 2017 d’un centre de réinsertion pour personnes radicalisées.