Revue de presse : Hollande, le tournant sécuritaire qui prend de court la droite

A la une de vos journaux : le tournant sécuritaire pris par François Hollande en réponse aux attentats prend de court la droite, la violence de Daech comme riposte à sa perte de légitimité, la peur des musulmans d'être stigmatisés et celle des victimes des attentats qui doivent se reconstruire.


Prolongation de l’état d’urgence, révision de la Constitution, déchéance de la nationalité... Hier, face Congrès réuni à Versailles, François Hollande a déroulé "des paroles et des actes" comme le dit en Une Le Populaire du Centre. Le chef de l’Etat a pris un tournant sécuritaire. Pour Guillaume Tabard dans le Figaro, le Président voulait montrer qu’il était "dans la détermination et pas dans l’hésitation". Pour Aujourd’hui ne France, il coupe aussi l’herbe sous le pied de la droite en reprenant plusieurs de ses propositions. Difficile maintenant pour la droite de s’y opposer sous peine de se discréditer auprès d’une opinion qui réclame dignité et unité nationale.
 
Si la violence des attentats en dit long sur la détermination des membres de Daech, elle traduit aussi sa position de plus en plus contestée car l’organisation a perdu de sa légitimité au niveau militaire et sociale. C’est l’analyse dans Les Echos de Bertrand Viala, le fondateur d’un site spécialisé dans l’intelligence économique. 
 
Dans La Croix, Dominique Greinier estime que pour la communauté musulmane, "le temps de l’autocritique est venu", celui de parler de leur religion autrement aussi. Sinon, les musulmans "laisseront prise à ceux qui véhiculent l’idée que l’Islam est intrinsèquement violent"...Autre réponse à l’islamisme, celle de Manuels Valls qui veut fermer les mosquées radicales. Oui mais dans les faits rappelle La Croix, cela s’avère très complexe d’un point de vue juridique notamment parce que "les mosquées où se tiennent les discours les plus virulents n‘ont aucune existence officielle".
 
Cette peur d’être stigmatisé, c’est aussi celle des réfugiés. Dans Aujourd’hui en  France, on lira ce témoignage d’un réfugié kurde. "C’est un cauchemar" dit-il. "Plus personne ne va vouloir de nous"...Peur d’être rejeté et colère aussi. Celle de ce réfugié syrien : "J’ai fui Daech, qui a tué mon père. Et là en France je retrouve qui ? Daech. Je suis en colère".

Peur, douleur, culpabilité...les victimes des attentats et leurs proches sont accueillis dans la cellule d’urgence installée à la mairie du 11e à Paris. Dans L’Humanité, un psychologue explique à quel point le traumatisme lié aux actes terroristes est particulier.  "C’est qui est dur, c’est le fait que des êtres humains soient à l’origine de ces violences. D’une certaine façon c’est l’humanité qui est attaquée. Et se relever de ça est le plus dur".
 
Se relever, c’est ce que vont faire les Bleus ce soir à Wembley...pour un match amical face à l’Angleterre.."Allons Enfants" écrit L’Equipe : oui il faut  jouer, c’est une évidence écrit le journal. Par contre, à quoi va ressembler un tel match. "Impossible de le savoir mais finalement ce n’est pas très grave" écrit le quotidien...Car c’est un "match pour la vie" ajoute très justement Bixente Lizarazou.
 

A lire également dans la presse régionale 


Centre presse le journal de l’Aveyron revient sur la perquisition qui a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi  à Saint-Affrique chez un militant islamiste. L’homme, âgé de 42 ans et natif d’Algérie, est bien connu de la justice : considéré comme le «leader» de la filière tchétchène qui préparait, en 2001 et 2002, des attentats à Paris, il avait été condamné, en 2006, à dix années de prison.

Libéré en 2011, il est assigné à résidence dans un hôtel de Saint-Affrique depuis le mois d'octobre. Des perquisitions ont ainsi  eu lieu dans 19 départements et notamment à Grenoble en Isère où 14 lieux ont été ciblés, chez des personnes qui "auraient pu alimenter les réseaux radicaux". Le récit de cette nuit de perquisition avec France 3 Alpes.

Selon Presse Océan, des dizaines de cas d’islamisme radical seraient recensés dans le département de Loire-Atlantique. Mais ce phénomène n’échappe hélas à aucune région. En Normandie, plus de 300 personnes sont suivies par les services de renseignement dans notre région. C’est ce que révélait le 15 novembre la sénatrice UDI de l'Orne, Nathalie Goulet. Celle qui a  présidé une commission d'enquête sur les réseaux djihadistes était l’invitée de France 3 Normandie. Selon elle, la France devrait pouvoir s'appuyer sur "un fichier permanent des personnes ayant eu un lien avec des organisations terroristes" à l’image des délinquants sexuels qui sont fichés dans un fichier permanent. 

En dehors des attentats, l’actualité se révèle hélas encore dramatique : Vosges matin revient sur la mort de ce collégien de 12 ans tué  balle à Hégenheim dans un bus scolaire par un camarade qui a été appréhendé. Le récit des faits avec France 3 Alsace.
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