Au sommaire de cette revue de presse : le débat sur l'identité nationale ravivé par le projet de révision constitutionnelle, le Front National en pleine crise d'identité et l'école défiée par la religion.
La réforme de l’orthographe déchaîne également les passions, car pour certains, elle constitue une offense inacceptable à notre identité. Depuis hier, la mobilisation pour la défense de l’accent circonflexe enflamme les réseaux sociaux souligne Le Figaro. Pourtant, cette réforme date de 1990 et à l’époque, elle n’avait pas suscité une telle levée de boucliers.
Autre crise d’identité : au Front National, cette fois. Le parti se réunit ce week-end dans l’Essonne, rappelle Libération, afin de réfléchir à sa stratégie en vue de la présidentielle. Echaudé par son échec aux régionales, le FN doit revoir sa copie : faut-il infléchir son discours économique et renoncer à la sortie de l’euro ? Comment améliorer son image et doit-il changer de nom ? L’heure est à la grande remise en question.
Il est aussi question d’identité dans L’Express qui pose la question : qu’est-ce qu’ "être Juif en France" ? Bernard-Henri Lévy donne sa réponse dans son nouveau livre, "L’Esprit du judaïsme", dont le magazine publie des extraits en exclusivité.
L’identité d’une personne ne se résume pas à sa religion. Pourtant, celle-ci s’ingère de plus en plus dans notre société, et notamment dans les établissements scolaires, constate L’Obs, qui publie les résultats d’une enquête menée par le CNRS et Sciences-Po. Il en ressort que la religion est devenue l’un des principaux facteurs identitaires chez les jeunes, ces dernières années. L’enseignement délivré à l’école est de plus en plus contesté et parmi les collégiens interrogés, 68% des musulmans et 34% des catholiques pensent que les principes religieux sont au-dessus des lois.
A lire aussi dans la presse régionale :
Le Courrier Picard et L'Echo de Haute-Vienne reviennent sur les manifestations organisées partout en France hier, à l'appel de la CGT, pour demander la relaxe des huit ex-salariés de Goodyear condamnés à de la prison ferme pour avoir séquestré 2 cadres en janvier 2014.
Le parquet avait décidé de les poursuivre malgré le retrait de plainte des dirigeants séquestrés, précise France 3 Normandie. Certains à gauche avaient alors accusé le gouvernement d'être à la manoeuvre. A Cherbourg, une centaine de personnes se sont rassemblées devant le tribunal. Dans la région, une autre manifestation était programmée à Saint-Lô, à Caen mais aussi au Havre.
A Paris, le rendez-vous avait lieu place de la Nation en présence de plusieurs personnalités de gauche.
De son côté, Ouest France revient sur l'essai clinique qui a provoqué la mort d'un patient, le 17 janvier dernier, à Rennes. La ministre de la Santé a fait le point sur l'enquête hier, en dévoilant les premières conclusions du rapport préliminaire de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Même si la cause du décès reste mystérieuse, ce rapport révèle des "manquements majeurs" de la part du laboratoire Biotrial dans la conduite de l'étude et la gestion de la crise.
France 3 Bretagne publie la réaction de Biotrial à ce rapport de l'Igas. Le centre de recherche médicale se dit soulagé d’avoir la confirmation que la cause du décès du volontaire ne lui est pas imputable et qu’il n’est relevé aucune faute dans l’accident intervenu au cours de l’essai clinique de la molécule du laboratoire pharmaceutique portugais Bial.
Biotrial réaffirme avoir strictement appliqué le principe de précaution et avoir rigoureusement respecté les protocoles conformément aux standards internationaux régissant les essais cliniques, notamment sur la chronologie de la poursuite de l’essai, sa suspension puis son arrêt définitif après l’hospitalisation du volontaire aujourd’hui décédé.
"Le choc de deux mondes" peut-on lire à la Une de La Voix du Nord à propos du procès des "bloqueurs de l'A1" qui s'est ouvert à Amiens. Douze membres de la communauté des gens du voyage comparaissent devant le tribunal correctionnel pour des actes de vandalisme sur l’autoroute A1, en Picardie. Ils sont soupçonnés d’avoir bloqué pendant près de 14 heures, le 28 août dernier, l'une des routes les plus empruntées d’Europe, créant d’importants embouteillages en ces jours de retours des vacances d’été.
A l'origine de ce mouvement de colère, explique France 3 Nord Pas-de-Calais : un triple homicide commis quatre jours plus tôt dans leur communauté à Roye et le refus de la justice de laisser sortir de prison le fils de l'une des victimes, le temps d'assister aux obsèques. Cette décision avait déclenché la fureur des gens du voyage qui avaient décidé cette spectaculaire action pour faire pression sur la justice.
