En marge de sa visite en Ardèche, ce lundi 21 septembre, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a annoncé que la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice devrait intervenir "début 2016", il y a déjà "beaucoup de manifestations d'intérêt", a-t-il précisé.
"Nous sommes en train de finaliser le cahier des charges, il sera soumis à concertation ensuite à l'ensemble de nos coactionnaires", a-t-il expliqué, précisant que les actionnaires minoritaires des aéroports de Nice et Lyon (CCI, collectivités locales) ne seraient pas partie prenante dans une offre ou une autre, comme cela a pu être envisagé.
Ensuite, "nous finaliserons un cahier des charges pour l'automne et nous lancerons la procédure pour un premier tour de table d'ici la fin de l'année. Début 2016 on devrait avoir la réponse", a-t-il ajouté en marge d'une visite sur le dernier site de fabrication française d'autocars, Iveco, à Annonay.
"Il y a beaucoup de manifestations d'intérêt des sociétés de gestion aéroportuaire car ce sont des actifs de qualité bien connus, bien régulés", a-t-il encore dit.
Jusqu'à présent, à Bercy, on parlait d'une finalisation de la cession avant mi-2016, au cours du premier semestre.
"Il y a beaucoup de candidats qui s'agitent mais il faut sortir du centralisme français", a de son côté confirmé Jean-Jack Queyranne, le président socialiste de la région Rhône-Alpes, présent dans la délégation d'Emmanuel Macron.
Lundi, le PDG d'Aéroports de Paris (ADP), Augustin de Romanet, a également précisé qu'ADP ne sera pas candidat au rachat des parts de l'État dans l'aéroport de Lyon.
Une nouvelle accueillie favorablement par Jean-Jack Queyranne qui ne cesse de dénoncer la concentration de l'offre aérienne sur Paris.
A Nice comme à Lyon, l'État entend céder la totalité des 60% qu'il détient dans les sociétés gestionnaires des aéroports. Dans les deux
cas, la CCI possède 25% du capital et les collectivités locales 15% (région, département et métropole à parts égales).