Le village préféré des Français : Stéphane Bern ambassadeur d’un patrimoine presque sacré

Stéphane Bern s’est de nouveau évadé dans les territoires ruraux de France. Il y dévoile les atours des 14 villages sélectionnés pour « le village préféré des Français » : Un patrimoine auquel nous sommes viscéralement attachés.
 

"On vit de plus en plus connectés au monde et réellement déconnectés de notre histoire et de nos racines, nous confie Stéphane Bern." Pour l’animateur du « Village préféré des Français »,

les gens ont besoin de sentir qu’ils viennent de quelque part, qu’ils ont un visage, un endroit, un lieu qui les touche.

"Ce qui les ramène à quelque chose d’irrationnel mais de très profond. C’est cela l’émotion patrimoniale que les français ressentent en ce moment."

 

Une émotion que Stéphane Bern aime à transmettre. Pour la 8 e année consécutive, l'animateur de France Télévisions a parcouru les routes de France, pour faire découvrir les 14 villages  sélectionnés par lui même, et par la production de l’émission.
 

Des villages vivants et préservés

Ces villages ont été choisis sur des critères bien définis : des communes de moins de 2500 habitants, un patrimoine  architectural préservé, des villages  vivants, qui ont su gardé une âme, une activité artistique ou gastronomique. Chacune des 13 régions de métropole est représentée, ainsi qu’une ultramarine.
Entre Février et Mars, les 14 villages ont été soumis au vote du public. 

Une mobilisation liée à l’identité régionale

L’identité régionale est forte en France. Les Français sont, par nature, particulièrement chauvins. Stéphane Bern en est un témoin :
"Les gens sentent que le lieu crée du lien, ils y sont attachés. Ce n’est pas un enjeu électoral car les citoyen.ne.s veulent d’abord de la voirie, des écoles… Ils demandent des services mais sont malheureux dans le même temps s’ils voient que l’église ou le château près de chez eux tombe en ruine."

Et de fait sont heureux que l’on prenne en charge le patrimoine…

Selon l’animateur, "Ies Français  sont attachés tout ce qui forge ce patrimoine : Le site, le bâti, l’humain, la gastronomie, les traditions locales… Un kaléidoscope protéiforme qui forge l’identité. Une identité non hystérisée, sereine.

On sait d’où l’on vient, on sait qui on est. Ouvert à tous ceux qui s’y installent. Vous n’êtes pas forcément originaire de là. Mais vous tombez en amour pour un village, vous vous installez et vous
êtes de là."


Cet enjeu suscite évidemment une intense mobilisation au sein des communes sélectionnées. Certaines régions s'avèrent plus convaincantes que d'autres. Depuis 2012, parmi les 7 villages lauréats, on en compte deux en Alsace, deux en Midi Pyrénées, deux en Bretagne et un dans les Hauts de France.

Un fort impact économique

 
Le coup de projecteur  donné par l’émission de Stéphane Bern a un impact immédiat et pérenne. La plupart des villages lauréats enregistrent  une augmentation d’environ 30 % de leur fréquentation touristique. Elu village préféré des Français en 2018 le village de Cassel, dans les Hauts de France, a vu sa fréquentation quadruplée pendant les périodes  creuses. Il accueille désormais des touristes toute l’année. 
 

Sauvegarde du patrimoine : l'inquiétude de Stéphane Bern


Depuis la Révolution, notre pays dispose d’un arsenal législatif fort pour sauvegarder notre patrimoine culturel.

Mais dans les actes, pour Stéphane Bern, ce n’est pas toujours évident : J’ai parfois des doutes. Je vois des coups de boutoirs portés de façon législative, et en ce moment même avec cette tentative de loi d’exception sur Notre Dame pour déroger aux règles de protection du patrimoine.

 

On voit aussi des volontés de dénaturer des paysages avec l’implantation de l’éolien, dont les écologistes disent les premiers que cela tue les oiseaux et bétonne les sols. Des menaces pèsent aujourd’hui.

Selon le défenseur du patrimoine français, André Malraux n’aurait pas supporté par exemple la loi Elan qui permet de détruire des bâtiments insalubres. Il s’y était opposé concernant le Marais, classant ce vieux quartier du centre la capitale et avait entamé sa restauration.

Stéphane Bern est inquiet: 
"Une majorité de gens sont favorables à la protection et préservation du patrimoine, mais au nom de la modernité il y a ce nouveau monde qui veut absolument construire du neuf, détruire l’ancien. Sans se rendre compte que les gens perdent leurs racines et ont le sentiment de perdre leur âme. " 
 
 

 


 




 

 
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