Ce lundi 29 septembre, sur France 3 Alpes, Georges-François Leclerc, préfet de Haute-Savoie, a confirmé sa volonté d'abattre l'ensemble des bouquetins du massif du Bargy. Pour lui, cette solution est la seule si l'on veut stopper l'épidémie de brucellose et éviter la propagation aux autres massifs.
Alors que les défenseurs du bouquetin du Bargy campent toujours aux abords de ce massif haut-savoyard pour s'opposer à une nouvelle vague d'abattage, le préfet de Haute-Savoie a dévoilé ouvertement sa position quant à l'avenir de ces bêtes. Dans le 19/20 de France 3 Alpes, Georges-François Leclerc est sorti de la réserve, qui était imposée par les élections sénatoriales, pour parler de ce dossier brûlant. Et il n'y a pas été par quatre chemins: "dans les prochains jours, je vais demander au Conseil National de la Protection de la Nature de pouvoir procéder à l'assainissement de la situation. C'est à dire que je vais déposer un dossier de réintroduction du bouquetin sur le massif du Bargy après avoir procédé à l'abattage de la population."
"Abattage total?", lui demande le présentateur. "Oui, un abattage total", répond le préfet.
Et les autres solutions évoquées par les militants qui défendent le bouquetin, comme le test ou la vaccination à grande échelle? Pour le préfet, ces scénarios sont "soit trop longs, soit scientifiquement pas élaborés." Pour autant, Georges-François Leclerc n'accepte pas que l'on parle de "solution expéditive". Dans cette interview, il fait comprendre qu'il s'appuie sur des études scientifiques et que "les procédures légales seront respectées". Pour le représentant de l'Etat, c'est une question de santé publique.
"Il y a 10.000 bouquetins dans les Alpes, nous avons une chance, c'est que seul le massif du Bargy est affecté par l'épidémie. Allons-nous attendre que cette épidémie se propage. Je réponds 'non'!", conclut le préfet.
Interview réalisée par Daniel Despin