Peu après 13h 30, le cortège d'une demi-douzaine de véhicules, dont une ambulance, a pris la route de l'aéroport de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs où l'attendait un avion aux couleurs de la République d'Algérie.
Vers 13h 35 ce samedi 15 novembre, le président algérien a donc quitté la clinique Mutualiste de Grenoble où il était hospitalisé, d'abord dans le plus grand secret, depuis deux jours. Un convoi d'une demi-douzaine de véhicules, dont une ambulance, a très vite pris la route de l'aéroport de Grenoble-Isère, sous escorte policière.
Sous escorte policière, le président algérien a quitté la clinique mutualiste où il était hospitalisé depuis deux jours.
Depuis le jeudi 13 novembre, Abdelaziz Bouteflika était en effet hospitalisé dans une clinique grenobloise. Une information d'abord confidentielle avant qu'elle ne finisse par filter dans la presse. Mais même après son départ, on ignore toujours les raisons de cette hospitalisation : nouveau pépin de santé pour le dirigeant algérien ou simple visite de contrôle? La présidence algérienne a d'abord annoncé un communiqué de presse dans la soirée de vendredi. Mais celui-ci n'est jamais sorti. Et des sources proches du pouvoir, à Alger, ont même démenti cette hospitalisation pourtant confirmée officiellement par les autorités françaises.
Reportage de Jordan Guéant, Dominique Bourget et Yoann Etienne
D'après des informations de sources médicales, confirmées par France 3 Alpes, le président algérien était en fait hospitalisé au sixième et dernier étage de la clinique, au service cardiologie et maladies vasculaires. Un service dirigé depuis peu par le docteur Jacques Monségu, ancien cardiologue à l'hôpital militaire du Val de Grâce où Abdelaziz Bouteflika a été hospitalisé officiellement à quatre reprises déjà depuis 2005.
Jacques Monségu suivrait donc le dirigeant algérien, âgé de 77 ans et à l'état de santé très précaire, vraisemblablement depuis 2013 date à laquelle Bouteflika a été admis au Val-de-Grâce après un léger accident vasculaire-cérébral.