Suite à une agression qui s'est produite mardi 16 juin au matin au Centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier, 2 jours d'ITT et 6 jours d'arrêt de travail ont été prescrits à un surveillant.
Selon le syndicat UFAP-UNSa Justice, c'est vers 8h40, qu'un membre du personnel, normalement planifié aux cuisines, a été affecté à la Maison d'arrêt en raison de la pénurie de personnel.
Alors qu'il ouvrait la porte d'une cellule pour permettre à deux hommes de se rendre à la douche, l'un des détenus s'est mis à frapper sur les portes de plusieurs cellules. Le surveillant lui a alors ordonné de se calmer. La remarque a donné lieu à un échange vigoureux entre le surveillant et le détenu. "Alors que ce dernier voulait en découdre", explique un syndicaliste, "le surveillant n'a pas eu d'autre choix que de déclencher son alarme portative. Au moment où il a appuyé sur le bouton, il a reçu un coup de poing violent sur l'épaule".
Un deuxième détenu aurait agressé lui aussi le surveillant qui s'est retrouvé ceinturé et étranglé. Les renforts sont arrivés sur place et ont mis fin à l'agression. Une fois l'incident géré, le principal agresseur a été placé en cellule disciplinaire.
Selon l'UFAP-UNSa Justice, "la consultation chez un médecin a révélé plusieurs zones érythémateuses aux cervicales, au thorax et des douleurs à plusieurs articulations (poignet, épaule, cou) induisant une limitation des mouvements". Deux jours d'ITT et 6 jours d'arrêt de travail ont été prescrits au surveillant sous réserve de complication ou de la découverte d'autres lésions.
L'UFAP/UNSa Justice dénonce "la triple peine subie par le personnel de surveillance qui, déjà victime de la loterie de gestion de service par manque de moyens humains, doit affronter la détention surpeuplée et servir de punching ball".