"C'est une radiation!", lance l'avocat Bernard Ripert après sa condamnation à 3 ans d'interdiction d'exercer

Me Bernard Ripert, jugé en appel pour des manquements disciplinaires, a été condamné à 3 ans d'interdiction d'exercer, dont un an avec sursis, ce jeudi 23 juin, par la cour d'appel de Grenoble. "C'est une radiation!", a commenté l'avocat aujourd'hui âgé de 66 ans. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"La cour d'appel a statué hors la loi. C'est en dehors de toute jurisprudence que cette décision a été prise pour m'enpêcher de défendre un certain nombre de clients, pour qu'ils soient condamnés. Je vais aller en cassation et il est certain que leur décision va être cassée car l'appel du procureur était illégal", c'est ainsi que Bernard Ripert a commenté la décision de la cour d'appel qui le prive de défense durant 2 ans. 

"C'est une ignominie totale", a encore lancé l'avocat joint par France 3 Alpes. 

Lors de l'audience, les défenseurs de Me Ripert avaient pointé 3 erreurs dans l'appel du procureur général, notamment une date erronée. Paul Michel avait fait appel d'une décision prise le 9 mai, alors que l'affaire Ripert n'avait été traitée que le 11.

Une série de reproches

Si Ripert s'est retrouvé devant cette cour, ce n'était pas à cause du conseil régional de discipline, qui l'a relaxé, mais à cause du parquet général dirigé par Paul Michel. Ce dernier lui reproche de multiples incidents qualifiés de "comportement dilatoire" par la cour, mais aussi d'avoir voulu défendre des clients devant deux cours d'assises alors qu'il était sous le coup d'une suspension provisoire à la suite d'une précédente condamnation. 

Egalement en cause, un courrier dans lequel l'avocat demandait à un directeur de prison s'il se croyait "en 1942 avec son surveillant minable". Mais c'est surtout le troisième grief, intervenu au cours d'un procès d'assises en mars 2015 à Grenoble qui a concentré les débats: "il est préférable de connaître le code avant l'audience que de le découvrir pendant ou après", avait alors lancé Me Ripert au président de la cour.

Le procureur général y a vu un "harcèlement", une "manoeuvre d'intimidation" dont le magistrat "ne se relèvera pas", ayant essayé de se suicider pendant une suspension d'audience.

"Ce qui lui est arrivé n'a rien à voir avec moi", avait rétorqué Me Ripert pendant l'audience, reconnaissant seulement des "interventions intempestives" au cours de l'audience.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information