Pour dénoncer "le scandale des suppressions d'emplois à STMicroelectronics alors que des subventions publiques sont versées à l'entreprise", une centaine de salariés grenoblois ont manifesté avec des homologues italiens, ce jeudi 10 mars, à Grenoble.
Dans un entretien accordé à L'Express, mercredi 9 mars, Emmanuel Macron a évoqué le fabricant de semiconducteurs STMicroelectronics, où le gouvernement possède avec l'Etat italien 27,5% du capital. "J'ai demandé qu'on supprime (le dividende) ou qu'on le baisse très fortement, pour favoriser l'investissement", a lancé le ministre de l'Economie.
Reportage Renaud Gardette et Nathalie Rapuc
Intervenants: Sandy Bel, déléguée syndicale CGT; Yan Meroth, délégué syndical CFDT
Le groupe franco-italien a annoncé fin janvier se retirer du marché des décodeurs numériques, chroniquement déficitaire, un choix qui l'a conduit à supprimer 1.400 emplois, dont 430 en France via des départs volontaires. En outre, 600 postes seront redéployés en interne.
La direction a toutefois fait part de son intention de convoquer un CCE extraordinaire fin mars, pour un "point d'étape" sur la stratégie. Il semble que la direction envisage de faire machine arrière en raison de la grogne des clients, notamment de l'Inde.