Le 1er novembre 1970, 146 personnes, en majorité des jeunes, étaient prises au piège dans l'incendie du dancing le 5-7, à Saint-Laurent-du-Pont (Isère). 45 ans plus tard, les proches se sont souvenus.
Ouvert au printemps 1970, le 5-7 était à la mode en Isère. On venait de loin pour y danser jusqu'à ce sombre 1er novembre. Les experts ne sont jamais parvenus à déterminer l'origine du sinistre dans ce hangar. On sait seulement que les danseurs ont tenté de fuir, mais les tourniquets se sont bloqués. Les issues de secours étaient verrouillées. Des jeunes ont réussi à ouvrir une porte, mais avec l'appel d'air c'est toute la discothèque qui s'est embrasée.
Deux ans après, lors du procès, le maire de Saint-Laurent-du-Pont, le gérant et les installateurs du système de chauffage sont condamnés à des peines de prison assortis de sursis. Il faudra attendre d'autres tragédies pour que soit modifiée la réglementation en matière d'incendies.
45 ans après, les proches des 146 victimes se sont retrouvées pour une messe au Biollay, à Chambéry. Puis, devant la stèle de Saint-Laurent-du-Pont l'heure était au recueillement devant ces noms dont 144 étaient des jeunes de 15 à 25 ans.
Reportage Joëlle Ceroni et Dominique Bourget