Si le montage d'échafaudage n'est toujours pas considéré comme un discipline olympique, ça ne saurait tarder puisque le tout premier championnat vient d'être organisé au coeur de l'Isère... avec pour le moment deux équipes.
Monter et démonter trois fois un échaufaudage de plus de six mètres de haut. C'est sur cette épreuve que sont jugés les "scaffholders", participants à ce tout premier championnat de monteur d'échafaudage au monde à Ruffieu, dans la commune de Meyrié. L'événement a été habilement baptisé "Le Bruit du Marteau".
Un événement planétaire ? En tout cas, pour les organisateurs, l'affaire est tout à fait sérieuse. "On va rien laisser passer parce que c'est aussi professionnel ! insiste Vincent, membre du jury. On est là pour montrer du beau jeu, on n'a pas envie de voir des cartons pour des erreurs bêtes qui seraient faciles à éviter !"
Reportage de Jérôme Ducrot, Dominique Bourget et Eric Achard.
Pas de risque, les participants s'y connaissent. Equipés de chaussures de sécurité, d'un baudrier et, bien sûr, d'un marteau, ils sont jugés sur différents critères, de la technique jusqu'à la beauté du geste. "On est les meilleurs, assure un membre de l'équipe 'Choubaka', je vois pas pourquoi on perdrait".
Et effectivement, la team Choubaka a fait preuve de sa maîtrise du marteau et de son esprit collectif, en remportant le championnat au bout d'une demi-heure, avec une structure d'avance. "Il faut avoir des bons grimpeurs qui ont pas peur en l'air, et des gens au sol qui connaissent les références des pièces qu'on leur demande, explique Ben, un autre membre de l'équipe devenue de facto championne du monde. A partir du moment où on a ça qui roule, que les gens se connaissent et qu'ils ont l'habitude de travailler ensemble, en général y a plus beaucoup besoin de se parler."
Les organisateurs espèrent en tout cas que les éditions suivantes amèneront des équipes venues d'un peu plus loin. Un championnat, c'est tout de même mieux quand tout le monde ne se connaît pas déjà.