Un homme âgé de 48 ans est mort, dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 juin, à Bonnefamille, dans le Nord-Isère. Ce cambrioleur a été abattu par un propriétaire. L'auteur du coup de feu mortel est un maçon âgé d'une soixantaine d'années. Son fils, qui a également tiré, est aussi en garde à vue.
C'est dans une maison située au lieu-dit La Cornière, à Bonnefamille, que le drame s'est produit, vers 0h20. Les secours ont été appelés par le propriétaire qui venait de tirer sur un cambrioleur. A leur arrivée, pompiers et équipe du SMUR ont effectivement découvert un homme dans une voiture, en arrêt cardio-respiratoire. Il n'a pu être ranimé.
Reportage Maxence Regnault et Jérôme Ducrot
Intervenant: André Quemin, maire de Bonnefamille
L'épouse criant, son fils, âgé de 37 ans, a accouru d'une habitation voisine, avec un fusil de chasse. Il a tiré dans les volets. Les cambrioleurs ont pris peur et se sont enfuis. Le maçon a alors chargé une arme avec des cartouches de plomb. Un violent échange a alors eu lieu devant la maison avec l'homme de 48 ans qui a finalement décidé de partir. Croyant qu'à un moment il rebroussait chemin pour revenir à sa rencontre, le maçon aurait tiré une première fois en l'air et une seconde fois en direction de la victime, selon ses explications. Grièvement blessé, le malfaiteur a regagné sa voiture, alors que le fils aurait continué à tirer à 3 reprises. C'est au volant du véhicule que le blessé a été retrouvé inanimé, sans qu'on puisse le ramener à la vie.
Conférence de presse du procureur de Vienne
Intervenant: Matthieu Bourrette, procureur de la République de Vienne
Père et fils sont toujours entendus à la gendarmerie de Bourgoin-Jallieu. La Section de Recherches de Grenoble a été saisie par le procureur de Vienne qui dirige l'enquête. Deux procédures sont ouvertes, l'une pour "homicide volontaire" (ce qui ne nie pas la possible légitime défense), la seconde pour "tentative de vol par effraction avec violences et en réunion". Les autres malfaiteurs n'ont toujours pas été retrouvés.
Selon le maire de la commune, la maison, -qui abritait aussi l'entreprise de maçonnerie familiale-, aurait déjà été cambriolée "à 3 ou 4 reprises".