À l’occasion du 40e festival de Chambéry qui débute ce vendredi 30 septembre, rencontre avec le dessinateur Bernard Cosey, chez lui, dans les Alpes suisses.
Bernard Cosey n’en a pas fini, à 66 ans, de se réinventer. Il s’attaque, dans ses nouvelles aventures, au noir et blanc. "Ce sont comme deux couleurs pour moi. Je les utilise sans aucune concession, sans gris ou petites hachures. C’est binaire", martèle-t-il.
Sa façon d’écrire, Cosey l’a expérimenté avec les premiers Jonathan. Aventurier perdu entre le Népal et le Tibet. Un personnage créé dans les années 70 et qui lui ressemble étrangement. "J’aimais la montagne, j’étais intéressé par la spiritualité et les traditions asiatiques", confie-t-il.
Le reportage de Céline Aubert, Yves-Marie Glo, François Contentin et Philippe Caillat
Intervenants: Bernard Cosey, scénariste, dessinateur, coloriste
À l’époque, il n’existait pas beaucoup de photographies de ces pays. Il fallait donc se rendre sur place pour débuter une nouvelle histoire. Ce pli, Cosy l’a gardé. Le début d’un scénario, il le fait toujours par un voyage. Avec la montagne, en toile de fond. "Ce que j’aime dans la haute montagne, c’est qu’on se rapproche de l’abstrait. Avec les rochers dans la neige par exemple, toutes les formes sont permises. J’aime cette liberté".