Nouveau blocage du site Graftech à La Léchère, en Savoie

Ce lundi 24 août, deux petits camions des services municipaux de La Léchère ont bloqué l'entrée du site Graftech de Notre-Dame-de-Briançon. Il s'agissait de "retenir" des machines que le propriétaire souhaite déplacer vers l'Italie. 

Éviter que le site savoyard de Graftech ne devienne qu'une coquille vide. C'était l'objectif de l'opération coup de poing menée aux abords de l'usine. Au plus fort de la mobilisation, qui a commencé vers 6 heures du matin, 150 personnes étaient sur place pour empêcher le déménagement de deux machines, dont une avait été subventionnée à hauteur de 100.000 euros par le Conseil départemental de Savoie. Le président du Conseil avait d'ailleurs fait le déplacement. Hervé Gaymard, Les Républicains, s'est affiché avec le maire communiste de La Léchère, Jean-François Rochaix. Les divisions politiques n'ont pas lieu d'être quand il s'agit de défendre une usine qui fait vivre 51 ouvriers.  

L'arrêt de l'activité usinage de graphite à Notre-Dame-de-Briançon (La Lèchère), annoncée au printemps, a été mené tambour battant par le groupe Graftech international, basé en Amérique. Une activité recentrée en Italie, d'où le transfert des machines. Mais les Savoyards ne l'entendent pas de cette oreille. Ils ont encore de l'espoir. Un repreneur potentiel s'est fait connaître. La société Trafer, de Montmélian, serait intéressée. Un rendez-vous est même prévu au ministère de l'Economie, ce mardi, entre le repreneur et le propriétaire. A la veille de la réunion, il convenait donc de frapper un grand coup, et l'installation de ces engins municipaux devant l'entrée de l'usine avait pour but de freiner le démantèlement, mais aussi de prouver que les locaux se battent pour défendre l'économie.

Reportage Sophie Pellerin et Dominique Bourget

Intervenants: Jean-François Rochaix, maire (PCF) de La Léchère, Hervé Gaymard, président (Les Républicains) du conseil départemental de Savoie

Lors d'un action précédente, Graftech avait obtenu de la Justice une interdiction des blocages. La menace d'un délogement par les forces de l'ordre planait donc sur les manifestants. Vers 17 heures, ils ont finalement décidé de lever le siège plus pour que les discussions parisiennes se déroulent dans un climat apaisé. 

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