Dominique Schmitt, qui avait cadenassé le portail de son école le 1er mercredi de la rentrée, a promis à la justice et à la préfecture qu'il ne recommencerait pas.
Mercredi 3 septembre au matin, Dominique Schmitt, le maire (SE) du village haut-rhinois d'Heiteren (un millier d'habitants) condamne l'accès à l'école de sa commune. Il tient ainsi la promesse qu'il avait faite aux parents en juillet dernier, en faisant mettre trois cadenas sur le portail d'entrée de l'école qui compte quatre classes et une centaine d'élèves.
Une banderole "Touche pas à mon mercredi" avait été éccrochée devant l'établissement.
Plusieurs dizaines de personnes, dont des parents sans leurs enfants et le député UMP Eric Straumann, étaient venues mercredi matin soutenir l'action du maire.
Convocation en urgence
Convoqué le lendemain par le juge des référés devant le tribunal administratif de Strasbourg, saisi par le préfet du Haut-Rhin, Dominique Schmitt s'était engagé à ne pas réitérer son opération de cadenassage et à laisser ouverte son école chaque mercredi de classe.L'action de cadenassage "était le seul moyen pour montrer mon désaccord. Malheureusement, dans notre République, pour se faire entendre il faut aller dans la rue", a argué Dominique Schmitt.
"Le préfet regrette qu'un élu utilise des méthodes qui ne sont pas des méthodes de droit", a rétorqué le représentant du préfet.
23 maires frondeurs
Dominique Schmitt dirige l'une des 23 communes qui avaient mis mercredi leur menace à exécution, en refusant d'ouvrir leurs écoles le premier mercredi de classe, entraînant une risposte judiciaire immédiate de l'Etat.A la barre, le maire de 52 ans, venu vêtu d'une veste barrée de son écharpe tricolore, s'est d'emblée défendu d'être "un voyou". Il s'est engagé devant le juge à ne mener aucune nouvelle action de blocage.